[Poitiers] Victoire des grévistes de Vitalis

NdPN : la lutte déterminée paye ! Belle leçon, face à des gouvernants réunis ce week-end à Poitiers et n’ayant cesse de détricoter nos droits.

86 –  Poitiers- La grève de Vitalis s’est achevée ce matin

Le mouvement social entamé la veille par les personnels de Vitalis (assurant les transports publics au sein de Grand Poitiers) s’est achevé ce matin: un accord a été signé entre les syndicats et la direction. Selon Joël Mesmin, de la CGT, les négociations ont confirmé une hausse rétroactive de 1,8% des salaires au 1er janvier 2015, effective dès la paye de juin. Les personnes ayant suivi la grève hier peuvent décompter cette journée en congés ou repos annuels « de manière à ce que personne ne soit pénalisé », selon la CGT.

Nouvelle République, 6 juin 2015

 

[Poitiers] Grève des salarié.e.s de la régie de bus Vitalis

 

NdPN : Bon timing pour cette grève, permettant de profiter de la venue de milliers de congressistes du PS, ce parti de droite actuellement au pouvoir, pour se faire (enfin ?) entendre. La direction de Vitalis refuse d’accéder aux demandes légitimes des salarié.e.s, qui restent déterminé.e.s. La jaunâtre CFDT joue quant à elle, une fois de plus, un rôle parfaitement honteux dans ce conflit social, en relayant sans vergogne le discours de la direction, avec l’argument du c’est pire ailleurs. Soutien total aux grévistes !

Piquet de grève au dépôt de bus Vitalis

Une quarantaine de salariés de la régie des transports en commun de Poitiers ont mis en place un piquet de grève ce vendredi à partir de 4 h 30 au dépôt de la rue de Northampton à Poitiers. Sans bloquer les sorties de bus.

Nouveau mouvement de colère à la régie des transports en commun Vitalis ce vendredi. Un appel à la grève « illimitté » est lancé par les syndicats UNSA, CGT et CFE-CGC. Seule la CFDT n’appelle pas au mouvement. Les revendications portent sur les salaires, les conditions de travail et sur le dialogue social interne à l’entreprise. A 6 h 30, une quarantaine de salariés étaient réunis pour faire le point et manifester leur mécontentement. Les bus, pour autant, ne sont pas bloqués. Trois sont sortis pour prendre leur service entre 6 h 30 et 6 h 45. « Nous ne sommes pas là pour empêcher les collègues de travailler », indiquent les responsables syndicaux.

Concernant les salaires, les syndicats qui appellent à la grève demandent une revalorisation de 0,2% au 1er septembre prochain lors de la mise en place du nouveau réseau. « On nous demande un effort, il doit être récompensé », dit un syndicaliste CGT. Les négociations annuelles (NAO) n’ont pas permis d’avancer sur ce point. Concernant les conditions de travail, la CFE-CGC plaide pour un équilibre des tâches entre tous les salariés :  » Ceux qui ne souhaitent pas travailler le dimanche doivent pouvoir prendre leur repos hebdomadaire à ce moment là et pas seulement les conducteurs de plus de 55 ans. » L’UNSA insiste sur le non remplacement des personnels. « Il y a eu deux départs à la retraite récemment, un départ a été remplacé, l’autre pas. Cela a des répercussions sur les conditions de travail. »

Mais par delà ces revendications communes aux trois syndicats, c’est surtout le dialogue social qui est pointé. « Les négociations annuelles obligatoires ont débuté en février, elles n’ont toujours pas abouti. Il y a un défaut de gouvernance. Nous avons obtenu une avancée: le recrutement de cinq personnes. Mais c’est insuffisant pour épurer tous les retards dans les congés. Les collègues sont appelés chez eux pendant leurs repos à prendre leur service parce qu’il manque quelqu’un sur une ligne. Cela existe depuis longtemps, mais cela s’est aggravé ces derniers mois. »

Difficile à 7 heures de dire quel pourcentage de personnels est en grève et combien de bus circulent ou non. En tout cas, à l’heure où s’ouvre le congrès national du parti socialiste, les salariés de Vitalis entendent s’exprimer. Ils sont à deux pas du parc des expositions.

Aucune négociation avec la direction n’est annoncée, même si le directeur a pu rencontrer tôt ce matin les salariés au piquet de grève.

Jean-Jacques Boissonneau, Nouvelle République, 5 juin 2015
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86 –  Vitalis à Poitiers: une heure de discussion pour rien

La réunion surprise qui s’est tenue ce vendredi matin sur le site de la régie des transports en commun de Poitiers entre le président, la vice-présidente et le directeur de Vitalis avec les organisations syndicales qui appellent à la grève (CGT, CFE-CGC, UNSA) n’a rien donné. « Nous avons discuté pendant près d’une heure pour aucune avancée », a indiqué un délégué CGT à la sortie, confirmant par ailleurs que 55% des conducteurs font grève ce matin.
Nouvelle République, 5 juin 2015
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86 –  Vitalis: pourquoi la CFDT n’appelle pas à la grève

« A un moment, il faut savoir être raisonnable. » C’est ce que dit Michel Vauthier, responsable du syndicat CFDT de Vitalis à Poitiers. Ce syndicat, à la différence de la CGT, de la CFE-CGC et de l’UNSA, n’appelle pas à la grève. Michel Vauthier: « Nous avons signé le protocole d’accord à l’issue des NAO, négociations annuelles obligatoires. Ce protocole prévoit une hausse de 0,8% des salaires à compter du 1er avril dernier, une majoration de 6 points de la prime de vacances, une augmentation de 2 € de la prime du dimanche qui passe à 60 €, une réévaluation de la prime de caisse et l’embauche de 5 conducteurs au 1er septembre, ce qui va améliorer nos conditions de travail. La dette de repos de l’entreprise à l’égard des salariés qui est de 13.000 heures, soit plus de 1.900 jours sera ainsi atténuée. » Pour Michel Vauthier, au final, « cette grève intervient uniquement parce que le PS tient son congrès national. Cela me fait mal quand je vois que Vitalis fait grève à un moment où les salariés d’Itron à Chasseneuil, eux, ont des raisons légitimes de manifester leur mécontement. »
Nouvelle République, 5 juin 2015

 

 

[Poitiers] 6 juin : rassemblements contre la politique du PS

Le collectif « Non à la LGV Poitiers-Limoges » s’invite au congrès du PS à Poitiers

Les représentants du collectif «Non à la LGV Poitiers-Limoges» ont tenu ce matin une conférence de presse à Poitiers, pour annoncer leur décision d’organiser un rassemblement devant le parc des expositions, samedi, à l’occasion du congrès du Parti Socialiste. Dans une lettre ouverte au député-maire PS Alain Claeys et aux Socialistes réunis ce week-end, ils réaffirment leur opposition au projet. Ils estiment «inacceptables le système des petits copains et les retours d’ascenseur» qui ont conduit à la signature de la déclaration d’utilité publique en janvier dernier.

Nouvelle République, 3 juin 2015

NdPN : voir aussi cet article de la Nouvelle République du 4 juin 2015 : LGV Poitiers-Limoges : les opposants au congrès 

Communiqué du NPA. Dans la rue contre l’austérité à Poitiers.

Le Parti Socialiste, parti qui dirige le pays et mène une politique d’austérité, tient son Congrès national à Poitiers, les 5, 6 et 7 juin. Des ministres vont défiler, ainsi que les milliers de barons locaux qui tiennent ce parti, et contribuent à détruire les services publics, à casser les droits des travailleur-ses, à mener une politique de chasse des immigré-es, une politique anti-écologique et anti-démocratique.

Le PS est un parti totalement inféodé au capitalisme, frondeur-ses compris ; il n’y a rien à attendre de ce parti. C’est en s’opposant à lui et à sa politique qu’il faut construire une alternative sur sa gauche, indépendante, radicale, démocratique, sociale et écologique.

Plusieurs initiatives sont prises localement à l’occasion de ce congrès.

La CGT départementale appelle à se rassembler devant le Parc des expositions le samedi 6. Ils seront rejoints par le collectif pour la sortie du nucléaire et le collectif stop-TAFTA…

Le NPA appelle également à se rendre à ce rendez-vous, à 10h30, pour porter des exigences de justice sociale et écologique.

Enfin, nous serons également investis aux côtés du Collectif de défense de l’ancien théâtre de Poitiers, le samedi après-midi dès 17h (devant l’ancien théâtre) pour la 6ème Fête du collectif. C’est une belle manière de montrer les dégâts de la politique d’austérité au niveau local, en matière de culture pour cet exemple-là.

Un weekend de luttes en perspective auxquelles le NPA de la Vienne répond présent.

Poitiers, le 3 juin 2015.

Vu sur le site du NPA 86

Poitiers : la CGT manifestera en marge du congrès du PS

L’union départementale de la CGT de la Vienne a fait savoir ce midi qu’elle organiserait un rassemblement près de la Roseraie, samedi, à Poitiers, en marge du congrès du Parti socialiste qui se tiendra au parc des expositions. Une délégation du syndicat devrait également être reçue par un conseiller interministériel en fin de matinée pour exposer les griefs de la CGT contre la politique menée par le gouvernement.

Nouvelle République, 4 juin 2015

 

[Poitiers] Un défilé un peu austère contre l’austérité

NdPN : le contexte appellerait à une révolte massive et résolue. Exaspération et colère sont bien là mais malgré des mouvements de grève assez suivi, l’ennui règne dans la rue… présent-e-s, les libertaires l’ont été, mais ces formes de mobilisation un peu trop sages suffiront-elles face aux attaques du gouvernement et du patronat ? (Ré)inventons de nouvelles formes de lutte, face à des dirigeants qui se satisfont bien de contestations en forme de randonnées pédestres bien encadrées ! Le 9 avril a été un point de départ, saurons-nous transformer l’essai tou-te-s ensemble ?

Plus de 1.500 dans la Vienne contre l’austérité

L’appel à la grève lancé au plan national a été entendu à Poitiers et Châtellerault. Au total plus de 1.500 personnes ont défilé contre l’austérité.

Sous la menace d’un plan social ou déjà informés de leur prochain licenciement, ce sont plusieurs dizaines de salariés d’Itron, de Mory Global, Autoliv Isodelta qui ont pris la tête du cortège des manifestants hier après-midi à Poitiers.

Du mal à imaginer son avenir

1.200 actifs et retraités se sont rassemblés à la gare répondant ainsi à l’appel à la grève interprofessionnelle lancé par les syndicats FO, CGT, FSU, Solidaire, dans le cadre d’un mouvement national contre dixit Alain Barreau, secrétaire général de l’UD FO, « le Pacte d’austérité du gouvernement ». Lutte Ouvrière, le PCF ou encore Europe Ecologie les Verts s’étaient joints également au défilé, comme quelques jeunes. A 18 ans, Esteban, en Bac pro Ebénisterie, n’est pas là par hasard.
Il est en colère, inquiet. « On a peur parce qu’à l’heure actuelle, nos parents survivent à cause des problèmes d’emploi, de chômage, d’impôts. » Il a du mal à imaginer son avenir professionnel. « Après mon bac pro, je ne suis pas sûr de décrocher un contrat auprès d’un artisan pour poursuivre son apprentissage. C’est déjà difficile d’obtenir un stage, alors… » Le lycéen poitevin rejoint le cortège et trois autres copains. Il participera au défilé, jusqu’au bout, à travers les rues du Plateau jusqu’à la place Leclerc pour la prise de parole, sous les fenêtres du député maire.
A Châtellerault, l’appel national a été relayé par l’union locale CGT. Après s’être rassemblées devant la mairie, 300 personnes ont défilé boulevard Blossac pour dénoncer la politique menée par le gouvernement. « On n’a jamais eu autant de mesures anti-ouvrières, contre le peuple », affirme Jean-Yves Huet, un des responsables de l’organisation syndicale.

> Voir la vidéo sur lanouvellerepublique.fr et centre-presse.fr

en savoir plus

Quatre syndicats et les autres ?

L’appel à la manifestation pour contester la politique d’austérité était certes interprofessionnel mais pas tout à fait intersyndical. Trois organisations syndicales ne l’ont pas relayé. La CFDT, la CFTC et l’Unsa (Autonomes), syndicats dits « réformistes » étaient absentes des défilés. Jean-François Roland, secrétaire départemental du SE-Unsa, évoque les raisons pour lesquelles l’organisation qu’il représente n’y a pas participé. « On ne partage pas l’analyse des autres organisations syndicales sur le pacte de responsabilité et sur la réforme territoriale. À l’Unsa, les mots d’ordre globalisants, on n’est pas vraiment pour. On préfère des plates-formes plus resserrées, sur des thèmes précis. Enfin, conclut le délégué départemental, c’est compliqué au niveau salarial. Dans l’Éducation nationale, on ne peut pas faire une heure de grève comme ça peut se faire dans le secteur privé. »

repères

15 % de grévistes au CHU

Le CNI (syndicat des professionnels de santé) a également appelé à cesser le travail. Hier en début d’après-midi, 15 % de l’ensemble du personnel du CHU de Poitiers étaient en grève soit 167 personnes et 210 personnels assignés.

Nouvelle République, 10 avril 2015

[Poitiers] Une manif contre le racisme

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Cent personnes pour lutter contre le racisme

Le froid n’incitait pourtant pas à une petite balade dans les rues de Poitiers. Mais c’était sans compter sur la détermination du collectif poitevin « D’ailleurs nous sommes d’Ici » qui a su convaincre ses militants venus, hier, en nombre, pour marquer la Journée mondiale contre le racisme et le fascisme. Une centaine de personnes ont battu le pavé humide et glissant du centre-ville autour du palais de justice. Pour condamner les assassinats perpétrés lors de l’attaque de Charlie Hebdo et l’attentat antisémite de la porte de Vincennes. Mais aussi pour refuser « que cela soit utilisé pour banaliser l’islamophobie et pour renforcer les politiques d’État racistes et liberticides », a souligné Yvon Plaçais (Ensemble) porte-parole du collectif. « C’est un de nos combats les plus importants la lutte contre toutes les formes de racisme. C’est un acte fondateur, a rappelé Jacques Arfeuillère, élu (Parti de Gauche), le vivre ensemble ne s’arrête pas aux frontières. »

La manifestation s’est déroulée sans heurt mais très encadrée avec, dans les rangs des militants, des policiers en civil auxquels se sont joints d’autres collègues au comportement ostentatoire.

D. M., Nouvelle République, 22 mars 2015

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