Je ne veux pas gagner ma vie, je l’ai

Je ne veux pas gagner ma vie, je l’ai

Toute l’illusion de la société actuelle réside dans le travestissement de l’esclavage en liberté. Ce mensonge est le fondement du « droit », ce contrat social mythique qui prétend que des institutions extérieures et contraires à notre contact réel et direct sur le monde nous garantiraient (en dépit de l’incohérence intrinsèque de l’énoncé) ce contact même, c’est-à-dire la possibilité de décider, de prendre et de faire, de nous joindre ou non aux initiatives de nos congénères. Mais l’esclave isolé, placé dans le désert où on l’y retient prisonnier, est-il libre de refuser de boire l’eau que le maître lui tend ? L’obéissance que ce dernier lui réclame en retour relève-t-elle de la libre contractualisation ?

Pour survivre matériellement et socialement, nous sommes partout et tout le temps placés en situation d’obéir, de domestiquer les mouvements de nos corps, de nos émotions et de nos esprits, dans la finalité de les conformer, de les concéder, de les vendre, de les faire se scléroser et mourir, pour produire des cadavres en échange  desquels nous pourrons acheter d’autres cadavres. Comment pourrions-nous faire autrement ? Nous sommes interdits de disposer vraiment des moyens, des espaces et du temps pour vivre pleinement. Ils nous ont été historiquement confisqués et le sont encore, sous la menace des gouvernants armés et les sermons de leurs missionnaires. Ils ont pris les calendriers, les champs, les prés, les forêts, les bêtes, les espaces communs, et avec eux nos peaux, nos perceptions, nos ventres, nos sexes, nos corps, et ainsi nos désirs, nos âmes et nos rêves. Et avec eux, nos liens au monde et aux autres êtres. Ils les ont pris et les ont défigurés, à l’image de leurs idéaux hideux.

Ils nous ont réduit à l’état d’esclaves morts-vivants, devant non seulement payer le tribut de la survie, mais aussi acquiescer à la misère affective et morale de la soumission, de l’abstinence, de la discipline, de la souffrance. Ils nous ont sommés de les cultiver, et de les reproduire sur nos frères, nos soeurs et nos enfants. Et pourtant, nous le dissimulons à nos consciences. Nous nous le cachons parce que nous avons honte d’admettre ce qui nous est infligé. Honte parce que nous nous en croyons responsables, parce que nous n’avons pas le courage de secouer nos propres chaînes, parce que nous ne connaissons plus rien d’autre que cette misère si proche du néant. Au point que nous n’envisageons plus la délivrance qu’en en finissant avec la vie elle-même. Nous ne sommes maintenus en vie que pour accroître le pouvoir dérisoire de généraux aussi anesthésiés que nous, insatiables conquérants du vivant, de l’espace et du temps, eux-mêmes esclaves de leur discipline mortifère.

L’esclavage salarial ne diffère de l’esclavage antique que par l’injonction qui nous est faite de mentir à tout le monde et de nous mentir à nous-mêmes, de jouer des rôles exécrables. De nous vendre et de payer les autres. D’acter, de signifier à chaque pacte léonin de nos vies-marchandises, que nous adhérons, par-dessus le marché, à notre avilissement. Et nous ne disposons de libertés, de droits, d’espaces dits publics, de temps et d’expression dits libres, que pour nous divertir, c’est-à-dire nous détourner de l’évidence insupportable de cette oppression permanente et généralisée que nous suivons au pas de l’oie et du mouton. Toute initiative révolutionnaire, c’est-à-dire toute action brisant le cadre de ce joug, est étroitement surveillée, condamnée, réprimée.

Comment nous donner les moyens de vivre ? En rompant l’isolement sans reproduire une armée. En déniant toute légitimité aux tabous modernes qui auréolent la domination sociale, sans pour autant en reproduire d’autres, en dispersant aux quatre vents les balivernes de la loi, de la démocratie, du droit, de l’uniforme, du devoir, de la fonction, de la propriété privée, du prix, du mérite, de l’efficacité, de l’économie. En crevant tous ces écrans, ces voiles qui nous maintiennent dans le spectacle d’une vie acceptable, mais non vécue et invivable, sans pour autant nous voiler la face.

Mission impossible ? Certes, on n’arrête pas de nous le répéter, en même temps qu’on nous dit que nos prétendus droits s’accompagnent de devoirs. Mais la mission n’est pas seulement impossible, elle est aussi indésirable : nous ne voulons plus ni mission, ni missionnaire. Mission impossible, démission possible !

Expulsion de deux ZAD en Charente-Maritime !

NdPN : plus d’infos sur Reporterre.

Expulsion de deux ZAD en Charente-Maritime !

Les ZAD de Boyardville (Oléron) et Echillais (près de Rochefort) ont été expulsées ce matin par un dispositif impressionnant ; 200 gendarmes, deux hélicos, huissiers, préfète et  autres envoyés du ministère de l’intérieur …

Les zadistes échillaisien-ne-s ont tous été relâché-e-s, une quinzaine d’oléronai-se-s seraient en garde-à-vue à Rochefort.

RDV ce soir, mardi 12 mai, à 18 heures Place Colbert à Rochefort pour se retrouver, faire le point et s’organiser.

Faîtes tourner l’info, merci.

Vu sur Indymedia Nantes, 12 mai 2015

 

[Poitiers] Action pour l’accueil d’urgence

Poitiers : un nouvel accueil d’urgence en février

Le collectif poitevin DNSI « D’ailleurs Nous Sommes d’Ici » qui rassemble associations, syndicats et partis politiques pour soutenir les migrants, sans-papier, précaires, a organisé un rassemblement, hier en fin de matinée,devant la DDCS (Direction Départementale de la Cohésion Sociale), rue Ostermeyer à Poitiers.

Une douzaine de personnes dont deux élues du groupe d’oppositionmunicipale « Osons Poitiers » a répondu à cet appel. L’objectif du collectif était d’obtenir des informations quant au devenir des personnes prises en charge par le centre d’accueil d’urgence sociale (CHUS) de la Croix Rouge, dans le quartier de Montbernage. « On demande à être reçu par la Direction, a indiqué le porte-parole de ce collectif qui dénonce depuis la fin de l’année 2013, la vétusté des locaux de l’accueil Montbernage. »

A l’hôtel en attendant

Bien que sans rendez-vous, le groupe a été convié à une entrevue avec Françoise Linsolas, directrice du service. « Et au cours de la discussion, nous avons appris que le CHUS avait été fermé à la suite de la chute d’une cloison survenue le 23 avril. La Croix Rouge a demandé à la Ville d’ouvrir le gymnase des Ecossais pour poursuivre cet accueil d’urgence. » Il a été assuré dans ces locaux jusqu’à la fin des vacances. « Depuis lundi, les 25 places d’accueil d’urgences sont réparties dans différents hôtels de Poitiers. »
Cette situation ne devrait perdurer, en raison des difficultés d’accompagnement et de coût. Lors de cette entrevue – et toujours selon le collectif– la DDCS serait à la recherche d’un hébergement permettant l’accueil d’hommes, de femmes et de familles et cela pendant plusieurs mois, « jusqu’à la construction d’un nouveau CHUS » indique le porte-parole. Si on ignore tout de sa localisation précise, on apprend que le futur centre devrait ouvrir en février 2016, dans l’agglomération poitevine « et en deux temps. Une première phase sera constuite pour accueillir durablement les 25 places existantes avant la création, dans un second temps, de 35 nouvelles places. » Si ce projet satisfait le collectif qui trouve encore « inacceptable le traitement d’une situation pourtant connue » reste vigilant. «Ce CHUS doit ouvrir en continu, de jour et de nuit et offrir un accompagnent. »

S.H., Nouvelle République, 14 mai 2015

 

[Poitiers] Un article du Monde sur Jean-François Chazerans

NdPN : un article du Monde sur l »‘affaire Chazerans ». Soutien inconditionnel à Jean-François Chazerans et à tou.te.s les profs qui pensent encore qu’il n’y a pas d’éducation véritable sans émancipation et autonomie des élèves. Courage à lui pour son recours au tribunal administratif et sa plainte.

  

Où s’arrête la liberté de penser, de parler, d’enseigner ? La philosophie est-elle forcément subversive ? Peut-on être neutre ? L’histoire de Jean-François Chazerans pourrait se décliner en dizaines de sujets de philosophie. Depuis le mois de janvier, elle ne cesse de faire disserter.

Sur la Toile, ce professeur de philosophie de Poitiers, sanctionné pour des propos tenus en classe après l’attaque contre Charlie Hebdo, est devenu, en l’espace de quelques mois, la figure du professeur engagé, libre et anticonformiste, au service de l’émancipation des esprits. Provocateur et sans tabou. Et aujourd’hui victime d’une injustice. Mais dans « l’affaire Chazerans », difficile de démêler la part de mythe et de réalité. Ne serait-ce que parce qu’elle repose sur des propos rapportés, sortis de leur contexte, déformés, interprétés.

Il est 10 heures, jeudi 8 janvier. Depuis la veille défilent à la télé les images d’une rédaction décimée, la traque des frères Kouachi, des visages horrifiés par la tuerie. Au lycée Victor-Hugo − dans le centre-ville de Poitiers −, lorsque les élèves de terminale ES arrivent dans la classe de Jean-François Chazerans, ils sollicitent un débat sur l’attentat. Pourquoi pas. La veille, la ministre de l’éducation a demandé aux enseignants de « répondre favorablement aux demandes d’expression » des élèves. Et les cours de M. Chazerans commencent toujours ainsi : un élève ou le professeur propose un sujet, qui est voté puis débattu. Ce jour-là, pendant deux heures, on parle justice, liberté d’expression, racisme, origines du terrorisme… « Hormis le contexte, ce n’était pas un cours différent de d’habitude », souligne le professeur de 55 ans.

Dix jours plus tard, pourtant, il est convoqué chez la proviseure. Deux inspecteurs de l’éducation nationale l’y attendent. « Ils me disent : “Monsieur, on est là pour rédiger un rapport qui sera ce soir sur le bureau du recteur et demain sur celui de la ministre.” » Il s’avère qu’un parent d’élève a envoyé un courrier à la proviseure, dénonçant certains de ses propos lors du cours. Selon cette lettre, il aurait dit : « Les militaires envoyés dans les pays en guerre, c’est de l’impérialisme » et « les crapules de Charlie Hebdo ont mérité d’être tuées ».

Un dossier « pas vierge »

Apologie du terrorisme ? Le recteur de l’académie de Poitiers, Jacques Moret, prend l’affaire très au sérieux. Il accorde d’autant plus d’importance à cette dénonciation que M. Chazerans est un enseignant qui « pose question », dit-il, et que « son dossier n’est pas vierge ». Il suspend le professeur, diligente une enquête administrative. Puis, comme celle-ci « n’a pas permis de démêler le vrai du faux », saisit le procureur de la République le 23 janvier.

L’enquête pénale écarte les soupçons d’apologie de terrorisme. Jean-François Chazerans a parlé de « crapules » au sujet des journalistes de Charlie Hebdo, mais « à aucun moment il n’a soutenu l’action des terroristes », souligne le procureur, Nicolas Jacquet. « J’ai prononcé le mot crapules en pensant au Charlie de ma jeunesse. Je n’aimais pas ce qu’ils étaient devenus ; pour moi, ils avaient un peu viré racistes. Alors oui, je me suis permis une petite provocation à la Charlie… », explique le professeur.

Côté justice, l’affaire est classée sans suite. Elle se prolonge côté éducation nationale, non plus sur l’apologie du terrorisme, mais sur les propos et la manière de faire cours de M. Chazerans. Car le procureur a mis en garde l’administration : le professeur aurait fait part de ses opinions en classe. Des élèves ont rapporté qu’il a « fait le lien entre terrorisme et impérialisme de l’Occident » − il a notamment projeté un article tiré d’un blog intitulé « Le terrorisme, produit authentique de l’impérialisme ». D’autres disent qu’il a assimilé les militaires français à des terroristes. « C’est un élève qui avait quitté le cours qui a rapporté ce qu’un camarade a cru entendre. Quoi qu’il en soit, je ne livre pas mes opinions, se défend M. Chazerans. C’est un cours de philosophie, je sème le doute, je pose des questions pour ébranler des certitudes. »

Toujours est-il que le 13 mars, un conseil de discipline se tient. Il vote en faveur de la sanction proposée par l’administration : le déplacement d’office. Jean-François Chazerans est muté à 80 kilomètres de Poitiers, dans un lycée des Deux-Sèvres. Son avocat et lui s’apprêtent à déposer un recours devant le tribunal administratif et envisagent de porter plainte pour dénonciation calomnieuse.

« Je ne livre pas mes opinions. C’est un cours de philosophie, je sème le doute, je pose des questions pour ébranler des certitudes. »

Que lui est-il reproché précisément ? Des mots, d’abord. Lors de leur enquête, les deux inspecteurs ont été agacés par sa façon de prétendre « prendre le contre-pied du discours ambiant dominant ». L’arrêté de sanction qualifie ses propos d’« inadaptés » eu égard au « contexte particulièrement tendu ». Jean-François Chazerans aurait franchi les limites de son devoir de réserve et porté atteinte à l’image de sa fonction. Sa méthode est aussi mise en cause : pas de cours, seulement des débats, qui seraient menés sans préparation, sans organisation, sans synthèse.

La sanction aurait sans doute été moins lourde si M. Chazerans n’avait pas reçu, en 2014, un blâme pour propos « déplacés ». Ou si, en 2012, il n’avait pas déjà eu affaire au procureur. Militant du Droit au logement, il avait projeté, lors d’un cours, une vidéo de l’expulsion d’un camp de mal-logés à Poitiers par la police. La fille du commissaire, élève à Victor-Hugo, en a entendu parler. Elle a rapporté l’histoire à son père, qui a porté plainte. L’affaire a été classée sans suite.

Autogestion

Voilà plusieurs années que M. Chazerans est dans le collimateur de l’administration. Celle-ci dit recevoir régulièrement des remontées de parents. Il faut dire qu’il n’est pas tout à fait un enseignant « dans le moule ». Sa classe fonctionne plus ou moins en autogestion. C’est collectivement qu’est décidé le sujet du jour. La prise de notes est recommandée, mais pas obligatoire. Deux contrôles par trimestre sont organisés ; ceux qui veulent s’entraîner davantage peuvent proposer un sujet ou en demander un. « Je ne considère pas mes élèves comme des gamins, mais comme des esprits qui s’émancipent, explique l’enseignant. Je n’exige pas grand-chose d’eux. Pour moi, ça fait partie de l’acquisition de l’autonomie, ce qui est le rôle du cours de philosophie et celui de l’école. »

Voilà pour le cadre. Pour ce qui est de son enseignement, M. Chazerans est plus Socrate que sophistes. Plus conversation que cours magistral. Les élèves sont en cercle et discutent. Le rôle du professeur est d’« accompagner la pensée collective » : poser des questions, recadrer, jouer le maître provocateur, se mettre en retrait quand il le faut. « Mais il y a aussi des moments où je donne des références, des clés méthodologiques, où l’on construit une dissertation à l’oral », assure-t-il. Cette méthode, certains élèves l’adorent. D’autres craignent de ne pas être suffisamment préparés au bac. Au lycée, le professeur a sa réputation : « Avec Chazerans, on ne fout rien. »

Cette petite musique a fini par remonter aux oreilles de l’inspectrice de philosophie, Brigitte Estève-Bellebeau. En 2014, elle est venue voir M. Chazerans pour lui dire que « le débat ne pouvait être l’alpha et l’oméga » de l’enseignement de philosophie. « Un débat se prépare, pour éviter de tomber dans le café du commerce ; il se dirige, donne lieu à une synthèse et repose sur un programme» L’inspectrice lui a aussi demandé de contrôler son langage. « Les professeurs de philosophie aiment bien le registre de la provocation, et pourquoi pas. Mais il ne faut pas oublier qu’on est face à des esprits en construction, il y a une posture à avoir. Or, le lendemain de l’attentat, quand l’émotion était si forte, fallait-il amener un débat de nature aussi brûlante ? »

« Un débat se prépare, pour éviter de tomber dans le café du commerce ; il se dirige, donne lieu à une synthèse et repose sur un programme. »

Mais M. Chazerans reste droit dans ses bottes. Sa méthode, voilà vingt ans qu’il la construit. Elle est née un jour de 1994, lorsque, à la télévision, il tombe sur une émission avec Marc Sautet, le fondateur du premier café-philo, place de la Bastille. Une révélation. L’année suivante, il crée son propre café-philo à Poitiers. Et lorsqu’il obtient le Capes en 1998, c’est cette méthode fondée sur le dialogue qu’il tente d’importer dans ses cours.

Dans le monde enseignant, son histoire a heurté. Beaucoup l’interprètent comme une atteinte à la liberté pédagogique. L’association des professeurs de philosophie a fait part de son inquiétude face à « l’emballement » d’une procédure « sur le seul fondement du témoignage de quelques élèves ». « On est plus exposé que je ne le pensais, déplore Alain Quella-Villéger, professeur agrégé d’histoire-géographie au lycée Victor-Hugo. D’un côté, on nous demande de forger des esprits critiques. De l’autre, on ne peut sortir d’une langue de bois formatée sans risquer d’être sanctionné. »

Depuis l’affaire, certains disent même se censurer. « Mes cours sont plus plats, moins illustrés. Je laisse moins de place aux débats, regrette un collègue sous couvert d’anonymat. « Il faut garder à l’esprit que tout ce qu’on dit peut être mal interprété, renchérit un autre. Au lendemain d’un attentat, Jean-François Chazerans a pu être maladroit face à des élèves qui en avaient une vision manichéenne. Il a pris des risques et en paie le prix fort. »

Arélie Collas, Le Monde, 2 mai 2015

[Poitiers] Semaine des visibilités

NdPN : rappelons-nous que la manifestation de l’année dernière, très réussie, a été suivie d’attaques homophobes. Cette année d’ailleurs, le lieu du kiss-in ne sera pas dévoilé « pour des raisons de sécurité ». Vigilance donc, et déterminatio, car bien des luttes restent à mener : problèmes sur la possibilité d’adoption (notamment intrafamiliale), recul du gouvernement PS en matière de lutte contre les discriminations (notamment à l’école), réductions budgétaires par rapport à la lutte et à la prévention contre le VIH, égalité des droits en matière de PMA, droits des trans, c’est une lutte à l’échelle internationale !

Semaine des visibilités : les mêmes droits, pour tous

Le collectif LGBTI organise la deuxième édition de la semaine des visibilités sur le thème de l’universalité des droits. Rendez-vous à Poitiers du 11 au 17 mai.

Le Collectif LGBTI (Lesbiennes, gays, bisexuel-le-s, trans, intersexué -e-s) organise du 11 au 17 mai à Poitiers la Semaine des visibilités qui se clôturera par la marche des fiertés, temps fort de ces six jours contre les discriminations en général et l’homophobie en particulier.

La fierté est en marche

Le samedi 16 mai, un village associatif installé sur le parvis de la mairie place Maréchal-Leclerc ouvrira à partir de 11 h.
A 15 h, la marche des fiertés Poitou-Charentes sera lancée dans les rues de Poitiers (un kiss-in est prévu sur le parcours dévoilé au dernier moment pour des raisons de sécurité).
A partir de 19 h 30 et jusqu’au petit matin dimanche : grande soirée de clôture animée par 5 « DJ » au Plan B boulevard du Grand-Cerf.
Cette semaine sera marquée par divers événements.
> Lundi 11 mai à 20 h 30, débat autour des films « Boy » et « Une femme iranienne » au TAP Castille (5 €, 3 €).
>  Mardi 12 mai à 20 h 30, Lecture et débat public d’extraits du livre « En finir avec Eddy Bellegueule » d’Edouard Louis à la maison de quartier de Saint Éloi. Entrée libre.
> Mercredi 13 mai à 18 h 30, débat autour du film « La parade » au Cinéma Le Dietrich (5 €, 4 €, 3 €).
A 21 h 30, débat autour du film « Le projet sextoy » au Dietrich (5 €, 4 €, 3 €).
> Vendredi 15 mai à 20 h 30, Rencontre publique avec Antoine Coutinqui qui interviendra sur la situation des LGBTI dans les Balkans. Pourquoi Pas La Ruche, 3 Rue des Gravières à Poitiers. Entrée libre.
Les bénévoles du collectif travaile « ntl d’arrache-pied pour que cette deuxième édition soit un succès populaire. « Nous voulons rassembler bien au-delà des personnes homos en disant haut et fort : même droits, pour tous, partout. » La fierté est en marche.

Contact.
Email : contact@ semainedesvisibilites.org
Site : www.semainedesvisibilites.org

repères

Le collectif LGBTI est composé de 5 associations.
> En Tous Genres. Association de visibilité et de lutte contre les discriminations fondées sur le genre, le sexe et l’orientation sexuelle. www.entousgenres.org
> Les Sœurs de la perpétuelle indulgence. www.couventdepaname.org
> David & Jonathan. Association qui regroupe des homosexuels (les) en recherche spirituelle. www.davidetjonathan.com
> Contact 86. Association encourageant le dialogue entre les parents, les gays et lesbiennes, bi ou trans, leurs familles et amis. www.asso-contact.org
> ABC. Association venant en aide aux personnes travestis, transgenres et transexuelles. www.abc-transidentite.fr

Vu sur la Nouvelle République, 6 mai 2015