[Poitiers] Forum sur les livres et les luttes anticapitalistes (7-8 novembre 2015)

Forum sur les Livres et les Luttes Anti-Capitalistes

7 et 8 novembre 2015 à Poitiers

Débats, tables de presse, projection, stands d’éditeurs, concert

Samedi 7

À l’auberge de jeunesse

12:00 – Ouverture des stands
14:00 – Débat « Société sécuritaire et lutte antirépression », introduit notamment par la Cadecol, caisse de solidarité Paris-banlieue
16:30 – Projection du film « On est vivants » de Carmen Castillo, suivi d’un débat sur les résistances sociales

Au plan B

22:00 – Concert de ZADsocialRAP (Rap, NDDL) + LAX (Rap, Lille)

Dimanche 8

À l’auberge de jeunesse

10:00 – Ouverture des stands et de l’atelier fanzine
13:00 – Débat « La situation et le projet autogestionnaire au Kurdistan », introduit par le porte-parole de la Maison franco-kurde Midi-Pyrénées
15:30 – Débat « Les migrant.e.s face à l’Europe-forteresse »

Restauration sur place tout le week-end
Entrée libre

Auberge de jeunesse, 1 allée Roger Tagault à Poitiers
Bar le plan B, 30-32 boulevard du Grand Cerf à Poitiers

Le comité d’organisation du forum, soutenu par le Comité poitevin contre la répression des mouvements sociaux, Ensemble 86, le Nouveau Parti Anticapitaliste 86, l’Organisation Communiste Libertaire Poitou et l’Union syndicale Solidaires 86.

fllac-poitiers.tk

Vu sur Demosphere Poitiers

[Poitiers] Appel à soutien pour deux camarades passant au tribunal le 23 octobre prochain

APPEL À SOUTIEN

Vendredi 23 Octobre 2015, à 9H00, aura lieu au tribunal de Poitiers le procès de 2camarades inculpés lors d’une manifestation contre les violences policières qui a eu lieu le 30 Octobre 2014.

Rémi Fraisse a été tué par les gendarmes dans la nuit du 25 au 26 octobre 2014. La grenade qu’ils ont projetée sur lui, dont l’usage est de plus en plus fréquent dans la répression des manifestations, est une arme de catégorie militaire contenant du TNT. Son explosion au contact immédiat du corps du manifestant l’a tué sur le coup, lui sectionnant la moëlle épinière et lui perforant un poumon.

Sept mois plus tard, paraissait le rapport d’une commission de l’assemblée nationale créée à l’issue de l’assassinat du mois d’octobre pour enquêter sur la répression des manifestations. Loin de limiter les méfaits des forces de l’ordre, ce rapport a le culot de proposer de nouvelles mesures de contraintes, qui vont de l’assignation à résidence préventive pour des personnes ciblées, à l’extension des interdictions de manifester, en passant par la possibilité d’effectuer préventivement un contrôle de l’identité de la totalité des participants, la systématisation des « lanceurs de balle de défense », et la création d’unités de répression spécialisées.

Ils sont restés sourds aux interventions d’une demi-douzaine de personnes éborgnées par les flashballs ou les « lanceurs de balles de défense » (sic) de la police. Ils font comme si la cause de la mort de Rémi était simplement lié à sa participation au rassemblement du Testet (« s’il n’y était pas allé, il ne serait pas mort ! »), et non le fait que les gendarmes nous tirent dessus avec des armes militaires.

Le 3 Mars dernier les deux inculpés passaient en procès et la juge à choisi de les relaxer pour les fait de violence, outrage et rébellion étant donné les preuves fournies (vidéo et témoignages). Un seul a été condamné pour refus de prélèvement ADN à 150€ d’amende.

Le procureur ayant fait appel, ils sont de nouveau convoqués pour retenter leur chance au tribunal…

Ce n’est pas un cas isolé : plus de cinquante personnes sont actuellement en prison, ou assignées à résidence, sous contrôle judiciaire, ou convoquées devant la justice, suite à des manifestations similaires partout en France.

Il est des séquences politiques dont l’enchaînement peut se lire comme un message de la machine à gouverner et à écraser. Celui qu’on nous envoie aujourd’hui est clair :

Tuer les manifestants et les perturbateurs fait partie du travail des forces de l’ordre. Le gouvernement les soutient. Il renforce leurs armes, il renforce leur présence, et se tient prêt à réprimer toute contestation quant à la direction qu’il a choisi.

Nous comprenons le message, et nous saurons y répondre, de mille manières. Dans l’immédiat, une de ces réponses passe par le soutien aux personnes visées par leur politique
de la terreur.

Rendez-vous le 23 Octobre 2015 à 9h00 devant le Tribunal de Grande Instance de Poitiers (86).

Ne nous laissons plus écraser !

Vu sur Demosphere Poitiers

[Poitiers] Soutien à Christine qui résiste en prison contre l’arbitraire et pour la liberté

Le mardi 6 octobre 2015 à 12h, devant le palais de justice de Poitiers,

Venez manifester votre solidarité et votre soutien à Christine qui résiste en prison contre l’arbitraire et pour la liberté

« […] il arrive que des condamnés commettent le crime de parler… »
A.M. Jacob

Le 28 avril 2015, Christine Ribailly devait être extraite de la prison de Strasbourg afin de comparaître au tribunal de Poitiers pour y répondre d’ « incidents » survenus à l’automne 2014 quand elle était incarcérée à Vivonne. Pour des raisons qui ne lui appartiennent pas, Christine n’a pas été transférée ce jour-là et son audience remise au mardi 6 octobre 2015 à 13h.

Isolement, éloignement familial, transferts disciplinaires, fouilles à nu, violences, quartiers disciplinaires, humiliations… Pour les près de 70 000 prisonnier.e.s en France, chaque journée passée en prison est un défi face à l’Administration Pénitentiaire (AP). Forte d’une multitude d’outils et de dispositifs tant violents qu’insidieux, l’AP encadre l’atomisation des prisonnier.e.s et orchestre la répression de leurs résistances. Pour n’en citer que quelques exemples :

– casques, boucliers, équipes d’intervention anti-émeute (ERIS)
– sédatifs et anti-anxiolytiques
– chantages à la possibilité d’avoir accès à des remises de peines, activités, parloirs, UVF (Unité de Vie Familiale), … qui deviennent des faveurs à quémander à l’AP,
– organisation de l’espace qui vise l’atomisation des détenu.e.s (cellules d’isolement, quartier disciplinaire, segmentation par de nombreuses grilles d’accès, TV/douche/repas en cellule et donc seul.e.s…)

Aspirateur social, prison de la misère, machine à broyer, entreprise de déshumanisation, les mots n’ont jamais manqué pour désigner la prison, la taule. Des paroles de prisonnier.e.s aux enquêtes de l’Observatoire International des Prisons en passant par les témoignages des familles et proches de détenu.e.s, les conclusions sont les mêmes : la prison détruit l’être social.

Résister en prison, c’est y survivre, c’est exister.

Au centre pénitentiaire de Vivonne en décembre 2014, les détenues du du quartier femmes rédigent une plate-forme de revendications collectives (voir au dos) où elles expriment leurs frustrations et aspirations immédiates dans le cadre de leur détention. C’est dans ce contexte d’expression collective que l’Administration pénitentiaire de Vivonne décida de porter plainte contre Christine qui comparaîtra ce mardi 6 octobre pour outrage, violence et rébellion.

Face aux institutions, ne pas se laisser piétiner et tabasser est trop souvent synonyme d’ « outrage, violence, menace »…

En prison, en plus de l’insupportable privation de liberté, les situations de confrontation et d’humiliation sont le lot quotidien des prisonnier.e.s face aux agent.e.s de l’administration pénitentiaire et leurs supérieur.e.s : refus de promenade, de séances de sport, fouilles diverses et multiples, problèmes de courrier ou remarque déplacée, palpations, annulations de parloir… D’autant plus que « les matons disent qu’ils ne font que respecter la loi. […] Mais c’est rarement le cas. »

Alors à chaque manquement à ses droits ou provocation, que Christine soit elle-même concernée ou que l’une de ses codétenues soit visée, elle réagit avec la même ardeur et, en retour, essuie des sanctions. Christine a ainsi passé la moitié de ces deux dernières années en quartier disciplinaire ou à l’isolement, et subi treize transferts d’établissement. Certaines confrontations mènent à des insultes ou affrontements physiques… À plusieurs reprises, Christine a porté plainte contre des surveillants : ses plaintes n’ont jamais été retenues. À plusieurs reprises, des surveillants ont porté plainte : ils y ont gagné du fric et de nouvelles peines pour Christine. En deux ans d’emprisonnement, Christine a ainsi accumulé plus d’une année d’incarcération supplémentaire à sa peine initiale (elle-même le fruit d’« outrages, violences et rébellions »).

Sans notre soutien, les prisonnier.e.s et leurs combats face à l’Administration pénitentiaire sont écrasé.e.s dans le silence.

Pour des lettres, infos et nouvelles de Christine : enfinpisserdanslherbe.noblogs.org
Voir le site du journal anti-carcéral (envoyé gratuitement aux prisonnier.e.s sur demande) : lenvolee.net

Liste de revendications des prisonnières de la Maison d’Arrêt des Femmes du Centre Pénitentiaire de Poitiers-Vivonne
(Décembre 2014)

Comme ailleurs, nous voulons :

– Des payes correctes, tant aux ateliers qu’au service général
– La suppression des QI et des régimes différenciés au CD
– Les portes ouvertes en MA et/ou le téléphone en cellule
– La mise en place systématique des aménagements de peine sans délais et des transferts en CD dès la condamnation
– La facilitation du téléphone, des parloirs et des UVF avec nos proches, enfermés ou non
– La fin des fouilles systématiques et/ou punitives
– Les repas appétissants : marre de manger du plastique !

Localement, nous demandons :

– Des conditions dignes à la nursery : arrêt des réveils nocturnes, une cour avec de l’herbe, des temps de socialisation pour la maman…
– L’accès à l’école pour toutes : fin des refus avec la fausse excuse de la mixité
– La télé à 8 euros par mois : alignement sur la loi, comme dans les prisons publiques (18 euros ici pour Eurest)
– La fin de l’interdiction des apports aux parloirs (livres, disques, produits d’hygiène…) : on n’est pas là pour enrichir les cantines privées
– L’ouverture d’une salle de convivialité : elle doit être systématique quand la météo est mauvaise car il n’y a pas de préau dans la cour
– Plus d’activités : actuellement, il n’y a que « bricolages en papier » et « fitness », 2h. par semaine
– L’accès au terrain de foot : seuls les hommes y ont droit
– La gratuité du courrier interne : on doit timbrer les lettres pour le quartier hommes

(Ces demandes sont toutes réalisables dans l’état actuel de la législation)

« Nous avons donc affiché la liste de revendications le jeudi 13 sur le tableau des notes de services. A notre surprise, la feuille manuscrite y est restée quatre jours ! Mais nous n’avons eu aucun retour. Je l’ai donc expédiée à la direction qui n’a pas fait plus de commentaires. Alors nous avons fait une lettre, extrêmement polie, pour demander l’ouverture d’une salle aux mêmes heures que les promenades. Elle a été signée par toutes les filles de la MAF. Quand elle a été remise à la chef, j’étais déjà au mitard [NDLR : sanctionnée pour un refus de fouille à nu].

J’ai appris que le chef de bâtiment avait convoqué toutes les filles une par une dans son bureau pour leur faire peur en disant que les revendications collectives étaient interdites. Bien sûr, ils n’ont pas osé mentir ainsi aux Basques et à moi. En effet, ce qui est passible d’un CRI (compte-rendu d’incident), c’est « une action collective mettant en danger la sûreté de l’établissement », ce qui n’est pas notre cas. Au contraire, la loi de 2009 incite l’AP à consulter les détenus sur les activités qui leur sont proposées. Il en a profité pour leur dire aussi que c’était interdit de me saluer en criant (et comment peut-on faire autrement avec le béton qui nous sépare ?). Donc depuis quinze jours, seules les Basques me parlent. Bref, c’est l’attitude classique de l’AP… »

Christine, 11/12/2014, MAF de Vivonne

Vu sur demosphere Poitiers

[Poitiers] 6 juin : rassemblements contre la politique du PS

Le collectif « Non à la LGV Poitiers-Limoges » s’invite au congrès du PS à Poitiers

Les représentants du collectif «Non à la LGV Poitiers-Limoges» ont tenu ce matin une conférence de presse à Poitiers, pour annoncer leur décision d’organiser un rassemblement devant le parc des expositions, samedi, à l’occasion du congrès du Parti Socialiste. Dans une lettre ouverte au député-maire PS Alain Claeys et aux Socialistes réunis ce week-end, ils réaffirment leur opposition au projet. Ils estiment «inacceptables le système des petits copains et les retours d’ascenseur» qui ont conduit à la signature de la déclaration d’utilité publique en janvier dernier.

Nouvelle République, 3 juin 2015

NdPN : voir aussi cet article de la Nouvelle République du 4 juin 2015 : LGV Poitiers-Limoges : les opposants au congrès 

Communiqué du NPA. Dans la rue contre l’austérité à Poitiers.

Le Parti Socialiste, parti qui dirige le pays et mène une politique d’austérité, tient son Congrès national à Poitiers, les 5, 6 et 7 juin. Des ministres vont défiler, ainsi que les milliers de barons locaux qui tiennent ce parti, et contribuent à détruire les services publics, à casser les droits des travailleur-ses, à mener une politique de chasse des immigré-es, une politique anti-écologique et anti-démocratique.

Le PS est un parti totalement inféodé au capitalisme, frondeur-ses compris ; il n’y a rien à attendre de ce parti. C’est en s’opposant à lui et à sa politique qu’il faut construire une alternative sur sa gauche, indépendante, radicale, démocratique, sociale et écologique.

Plusieurs initiatives sont prises localement à l’occasion de ce congrès.

La CGT départementale appelle à se rassembler devant le Parc des expositions le samedi 6. Ils seront rejoints par le collectif pour la sortie du nucléaire et le collectif stop-TAFTA…

Le NPA appelle également à se rendre à ce rendez-vous, à 10h30, pour porter des exigences de justice sociale et écologique.

Enfin, nous serons également investis aux côtés du Collectif de défense de l’ancien théâtre de Poitiers, le samedi après-midi dès 17h (devant l’ancien théâtre) pour la 6ème Fête du collectif. C’est une belle manière de montrer les dégâts de la politique d’austérité au niveau local, en matière de culture pour cet exemple-là.

Un weekend de luttes en perspective auxquelles le NPA de la Vienne répond présent.

Poitiers, le 3 juin 2015.

Vu sur le site du NPA 86

Poitiers : la CGT manifestera en marge du congrès du PS

L’union départementale de la CGT de la Vienne a fait savoir ce midi qu’elle organiserait un rassemblement près de la Roseraie, samedi, à Poitiers, en marge du congrès du Parti socialiste qui se tiendra au parc des expositions. Une délégation du syndicat devrait également être reçue par un conseiller interministériel en fin de matinée pour exposer les griefs de la CGT contre la politique menée par le gouvernement.

Nouvelle République, 4 juin 2015

 

[Poitiers] Venez manifester votre solidarité et votre soutien à Christine qui résiste en prison

Venez manifester votre solidarité et votre soutien à Christine qui résiste en prison

Isolement, éloignement familial, transferts disciplinaires, fouilles à nu, violences, quartiers disciplinaires, humiliations… Pour les 66 270 prisonniers en France au 1er février 2015, chaque journée passée en prison est un défi face à l’Administration Pénitentiaire (AP). Forte de ses casques, de ses uniformes blindés, de ses armes et d’un code pénal qu’elle manie à sa guise, l’AP encadre l’atomisation des prisonniers et orchestre la répression de leurs résistances.

Aspirateur social, prison de la misère, machine à broyer, entreprise de déshumanisation, les mots n’ont jamais manqué pour désigner la prison, la taule. Des paroles de prisonniers aux enquêtes de l’Observatoire International des Prisons en passant par les témoignages des familles et proches de détenus, les conclusions sont les mêmes : la prison détruit l’être social.

Résister, c’est y survivre, c’est exister.

Face aux institutions, ne pas se laisser piétiner et tabasser est trop souvent synonyme d’ « outrage, violence, menace »…

Sans notre soutien, les prisonniers et leurs combats contre l’Administration pénitentiaire sont écrasés dans le silence.

Le 28 avril 2015, Christine Ribailly, détenue à la prison de Strasbourg, sera transférée au tribunal de Poitiers pour y répondre d’ « incidents » survenus à l’automne 2014 quand elle était incarcérée à Vivonne. Alors qu’une plate-forme de revendications collective venait de voir le jour au quartier femmes du centre de détention, dans laquelle les détenues exprimaient leurs frustrations et aspirations immédiates,l’Administration pénitentiaire de Vivonne décida de porter plainte contre Christine. C’est dans ce contexte d’expression collective que Christine s’est débattue lors de fouilles et autres provocations des surveillants de la pénitentiaire. Coupable d’avoir refusé d’encaisser sans broncher, de ne pas s’être écrasée, elle comparaîtra ce 28 avril à 16h pour outrage, violence et rébellion.

Refus de promenade, de séances de sport, fouilles diverses et multiples, problèmes de courrier ou remarque déplacée, palpations… En prison, les situations de confrontation sont le lot quotidien :

« Les matons disent qu’ils ne font que respecter la loi. J’attends donc une honnêteté sans faille de leur part. Quand j’ai été incarcérée, j’ai lu le code du prisonnier et le code pénal. Je regarde toutes les notes de service affichées en détention. Si tout ça est respecté, je ne fais pas d’histoire. Mais c’est rarement le cas. »

A chaque manquement à ses droits ou provocation, que Christine soit elle-même concernée ou que l’une de ses codétenues soit visée, elle réagit avec la même ardeur et, en retour, essuie les sanctions. Christine a ainsi passé la moitié de ces deux dernières années en quartier disciplinaire ou à l’isolement, et subi dix transferts d’établissement. Certaines confrontations dérapent. Insultes, affrontements physiques… À plusieurs reprises, des surveillants ont porté plainte, ajoutant de nouvelles condamnations à sa peine. En deux ans d’emprisonnement, Christine a ainsi accumulé plus d’une année d’incarcération supplémentaire.

La Justice va-t-elle, une fois de plus, écraser la résistance des prisonniers face à l’arbitraire de l’AP et accorder à l’institution carcérale une nouvelle fois l’impunité ?

QUI EST CHRISTINE ? (L.Bjurström http://www.politis.fr/Christine-un-engrenagecarceral, 28711.html)

Christine est bergère. Elle aime la montagne et son troupeau, pouvoir se déplacer en toute liberté, voir qui elle veut quand elle le veut. Quand son compagnon est incarcéré, condamné pour une longue peine, elle découvre les contraintes du parloir, la sévérité de l’administration pénitentiaire. En décembre 2004, une altercation avec des surveillants du centre de détention de Valence, pour un parloir promis puis refusé, l’expédie en garde à vue pour la toute première fois. En comparution immédiate, elle écope de quatremois de prison avec sursis pour violence sur personne dépositaire de l’autorité publique et outrage. Chaque année qui suit ajoute une nouvelle peine à son dossier. Aux incidents de parloir s’ajoutent ceux desmanifestations contre le système carcéral, la loi Loppsi 2 ou le puçage des moutons, et des gardes à vue qui s’enchaînent. Le 8 novembre 2012, partie voir son compagnon au parloir, elle passe un portail de sécurité. Celui-ci ne sonne pas, mais les surveillants lui demandent d’enlever sa veste. L’ordre résonne comme une manifestation supplémentaire de l’arbitraire de l’institution. Parce que « les familles n’ont pas à se déshabiller sans raison », Christine refuse. Sa résistance l’expédie en garde à vue, puis deux mois en prison pour outrage et rébellion. Les deux mois d’incarcération sont devenus années. Un à un, les sursis et peines accumulés depuis 2004 sont tombés. Et, en deux ans d’emprisonnement, les multiples altercations avec les surveillants ont déjà allongé sa peine d’un an. Du mitard au quartier d’isolement, de commissions disciplinaires en procès, Christine s’accroche et ne faiblit pas.

Pour plus d’infos sur la situation de Christine : https://enfinpisserdanslherbe.noblogs.org/

Comité poitevin contre la répression des mouvements sociaux

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