[Poitiers] Service minimum pour Alain Pojolat

NdPN : Petite mobilisation hier après-midi pour soutenir Alain Pojolat. Les militant.e.s de certaines organisations (EELV, PCF, JC), pourtant signataires de l’appel à manifester, n’avaient apparemment pas jugé opportun de faire le déplacement. À cause du peu de personnes présentes, la « manif » n’est jamais partie. Enfin, aucun tract n’avait été prévu pour informer les passant.e.s des causes de la présence de ces hurluberlus à drapeau rouge (et noir aussi un peu) sur la place d’armes. Petit note d’optimisme : il semblerait que les entraves à la liberté de manifester, dénoncées depuis 5 ans par les anti-autoritaires de Poitiers (cf. un des nombreux exemples ici), soient enfin considérées par les organisations d’extrême-gauche comme un problème sérieux auquel il faut apporter une réponse (cf. ce texte perso publié sur le site du NPA 86) Certainement depuis que la répression à Poitiers n’est plus réservée qu’aux seul.e.s « anars »…

Palestine : rassemblement de soutien au militant NPA

Une trentaine de manifestants se sont rassemblés, hier soir, devant la mairie de Poitiers, en soutien à un membre du NPA (Nouveau parti anticapitaliste), Alain Pojolat, convoqué en justice ce mercredi à Paris pour avoir participé à l’organisation de manifestations de soutien aux Palestiniens interdites par les pouvoirs publics.
Alexandre Raguet, adhérent et membre de la direction du Nouveau parti anticapitaliste, tenait à être présent hier pour, dit-il, « défendre la liberté de manifester et de défendre un point de vue ». Au nom du NPA, il réclame « la relaxe » pour le militant convoqué en justice ce mercredi.
Le comité Poitiers-Palestine, par la voix de sa présidente Sylvette Rougier, défend lui aussi l’action d’Alain Pojolat jugeant qu’il y avait « de quoi pousser un cri d’indignation ».

Presse de la concorde sociale (lanouvellerepublique.fr), 22 octobre 2014

Palestine : la solidarité est un droit, pas un délit ! Manifestons à Poitiers.

Cet été, l’État d’Israël a conduit une nouvelle offensive meurtrière contre la bande de Gaza. Le bilan de 50 jours de bombardements et d’opérations terrestres est édifiant : près de 2 200 morts, 11 000 blessés, des dizaines de milliers de bâtiments partiellement ou totalement détruits, plus de 500 000 personnes déplacées (soit 30% de la population), etc.

Révoltés par cette agression, mais aussi par la position des autorités françaises qui ont, dans les premiers jours de l’offensive, déclaré leur soutien à l’État d’Israël avant d’essayer en vain de corriger le tir en dénonçant timidement la violence des bombardements, des dizaines de milliers de personnes ont manifesté, à de multiples reprises, dans de nombreuses villes de France.

Le gouvernement Hollande-Valls, soucieux de ne pas fâcher le pouvoir israélien et inquiet de constater le développement de la mobilisation malgré la période estivale, a alors entrepris de s’attaquer frontalement à celle-ci. Il n’a pas hésité à pratiquer de scandaleux amalgames et à laisser entendre que la solidarité avec les Palestiniens portait en elle l’antisémitisme. Puis, comme cela ne suffisait pas, les autorités ont décidé d’interdire certaines manifestations, notamment à Paris.

Nous avons été nombreux à protester contre ces interdictions, une atteinte grave, au nom de prétextes fallacieux, aux droits élémentaires et aux libertés fondamentales. Nous avons été d’autant plus révoltés d’apprendre qu’Alain Pojolat, membre du NPA, qui était en contact, au nom de nombreuses organisations, avec la Préfecture pour les manifestations parisiennes, était convoqué par la justice le 22 octobre prochain sous prétexte d’avoir organisé des « manifestations illégales ».

Nous exigeons que les poursuites contre Alain Pojolat soient immédiatement levées : manifester est un droit et même, dans certaines circonstances, un devoir, et il est scandaleux que quiconque puisse être condamné pour avoir voulu exercer ce droit.

Nous demandons en outre que les poursuites contre celles et ceux qui ont participé ou organisé les manifestations de cet été, ou qui s’investissent dans la campagne de boycott d’Israël, soient abandonnées, et exigeons l’abrogation de la circulaire Alliot-Marie qui criminalise le boycott.

La solidarité est un droit, pas un délit !

Nous appelons à manifester sur ces bases le mardi 21 octobre à 18h devant l’hôtel-de-ville de Poitiers.

Signataires : Ensemble, Europe Écologie Les Verts, Lutte Ouvrière, Mouvement des Jeunes Communistes de la Vienne, Nouveau Parti Anticapitaliste, Parti Communiste Français

source : site du NPA 86, 17 octobre 2014

[Poitiers] Le RICM en voie de démantèlement ?

NdPN : Moins de thune pour la guerre ? Ce ne sont pas les prolétaires du monde entier qui vont s’en plaindre. L’armée française maintient la domination de la bourgeoisie française partout où elle se trouve : au Niger, en Irak, au Testet, à NDDL, et à Bel-Air aussi. Une caserne en moins, c’est toujours ça de pris !

Poitiers : le RICM amputé de son escadron d’éclairage et d’investigation

Le ministère de la Défense vient de dévoiler les principales mesures de son plan de restructuration 2015. Pour l’armée de terre, le Régiment d’Infanterie-Chars de Marine (RICM) de Poitiers est concerné au titre de l’adaptation capacitaire de la cavalerie, avec la suppression de son escadron d’éclairage et d’investigation. Cela représente cent postes. Cette suppression avait déjà été anticipée et planifiée en 2014. Avec le jeu des réorganisations internes, le RICM ne devrait perdre finalement que de 60 à 80 postes.

Presse militaro-industrielle (lanouvellerepublique.fr), 15 octobre 2014

[Poitiers] Les cow-boys travaillent

NdPN : Encore une belle démonstration de force de la police de Poitiers, qui ne manque jamais, dans son désœuvrement, une occasion d’en faire des caisses. Sans doute, une manière plus « douce » aurait pu être employée pour interpeller cet homme (même si toutes les interpellations, y compris en douceur, peuvent être ressenties comme une violence, et le sont bien souvent), mais elle n’aurait pas permis aux cow-boys de la BAC de se donner un peu de frisson à moindre frais. Pauvres bougres, ils s’ennuient, donnez-leur de la délinquance, que diable !

Poitiers : interpellation spectaculaire avenue du 8-Mai

Un homme qui circulait à bord d’une voiture commerciale a été bloqué par les policiers à l’aide de plusieurs voitures, avenue du 8-Mai, vers 11 h 15. Très agité et présenté comme dépressif, il aurait commis plusieurs infractions. D’après des témoins, les policiers ont brisé les vitres de la voiture à coups de matraque avant de projeter de la lacrymo dans le véhicule pour pouvoir maîtriser le conducteur et l’interpeller.

Presse policière, lanouvellerepublique.fr, 15 octobre 2014

[Poitou-Charentes] Le contrôle des chômeurs expérimenté dans la région

NdPN : Le flicage des chômeurs et des chômeuses s’intensifie et Police Emploi s’en cache de moins en moins. Sans doute peut-on voir là la conséquence de l’absence de lutte collective d’envergure des chômeurs et chômeuses. Pôle Emploi, cette officine du contrôle social, n’a pas vocation à donner aux gens un travail qui n’existe pas, mais plutôt à gérer le troupeau, à radier à tour de bras pour améliorer les stats, à empêcher les gens de toucher le fruit de LEURS cotisations, à les culpabiliser. Mais les chômeurs et les chômeuses n’ont pas à avoir honte de leur condition. Le chômage est une constante de l’économie capitaliste – qui n’a jamais eu vocation à assurer le plein-emploi. En effet, la bourgeoisie a besoin de ce repoussoir qu’est le chômage, pour maintenir une main d’œuvre docile et renforcer son exploitation. Si on veut en finir avec le chômage, il faut abolir le rapport social capitaliste…

Le contrôle des chômeurs expérimenté dans la région

Pôle emploi examine aujourd’hui un dispositif de contrôle des chômeurs expérimenté en Poitou-Charentes depuis plus d’un an.

En attendant une éventuelle généralisation, Pôle emploi examinera aujourd’hui son dispositif de contrôle de la recherche d’emploi, dont l’expérimentation en Poitou-Charentes a permis de « redynamiser » certains chômeurs mais a conduit à 13,4 % de radiations, selon un document consulté par l’AFP.

Pôle emploi expérimente depuis mi-2013 ses « équipes dédiées au contrôle de la recherche d’emploi » dans trois autres régions, outre la nôtre : Haute-Normandie, Provence-Alpes-Côte-d’Azur et Franche-Comté. Les résultats seront présentés ce mercredi au conseil d’administration de l’opérateur public, mais « aucune décision ne sera prise demain » sur une éventuelle généralisation du dispositif, selon Pôle emploi.

Pas de «  réaction négative  » des demandeurs d’emplois

En Poitou-Charentes, l’expérimentation a mis en évidence qu’une large majorité (84 %) des demandeurs d’emploi contrôlés remplissaient leurs obligations de recherche d’emploi. Au 30 septembre, sur 3.907 demandeurs d’emploi contrôlés dans les agences tests de La Rochelle, 625 ont reçu un avertissement avant radiation (16 %). Au final, 523 ont effectivement été radiés « quinze jours » pour « insuffisance de recherche d’emploi ».
Impossible néanmoins de généraliser ces résultats, qui se basent sur un échantillon non représentatif de demandeurs d’emploi, sélectionnés selon trois modes : aléatoire (48 %), parce qu’ils exercent un métier en tension (50 %) ou par signalement interne (2 %).
L’expérimentation, qui mobilise quatre personnes en Poitou-Charentes, a débuté le 20 juin 2013 et se poursuit en attendant une éventuelle généralisation du dispositif.
Actuellement, hors cette expérience, le contrôle et l’accompagnement des chômeurs sont pris en charge par un même conseiller. L’expérience vise à évaluer l’impact d’une dissociation des deux activités.
Selon le document, les contrôles effectués en Poitou-Charentes n’ont pas généré de « réaction négative » des demandeurs d’emploi, chez qui ils ont favorisé une « redynamisation de la recherche d’emploi ». Ils ont, en outre, permis « l’identification de freins à la recherche d’emploi », et une « réelle complémentarité » entre les équipes de contrôle et les conseillers a été observée.

Des difficultés

En revanche, le document souligne des « difficultés » à traiter certaines catégories de population, comme les « demandeurs d’emploi âgés de plus de 57 ans » et ceux sur lesquels il existe un doute sur « l’aptitude physique à rechercher un emploi ». Le texte préconise un « arbitrage national » sur les modalités de traitement de ces populations.
Par ailleurs, en cas de généralisation du dispositif, le document appelle à porter une attention particulière aux « conséquences en matière de ressources mobilisables sur les activités d’accueil ».

Presse du compromis de classe (lanouvellerepublique.fr), 15 octobre 2014