[Poitiers] Les bons mots des tribunaux qui font rire la Nouvelle République

NdPN : Voici quelques phrases relevées dans les tribunaux à Poitiers, qui font beaucoup rire la Nouvelle République, dans une compilation au titre éloquent : « Perles d’audience : quand la justice fait rire ». Citations de la justice bourgeoise…

« Non seulement vous me mentez mais en plus vous me prenez pour un con ! », rétorque le président à un tagueur pris avec bombe et feutre en main mais qui continue à nier l’évidence.

Le procureur militaire à un déserteur : « L’engagement au RICM, ce n’est pas un CDD chez Mc Donald’s ! »

« Tu parles trop, toi », lance le prévenu au procureur qui lui réplique : « Eh oui, je parle, c’est à mon tour, et vous, vous vous taisez. En plus, vous nous avez dit en début d’audience que vous ne vouliez rien dire ! »

« A la prochaine fois, Messieurs ! », adresse le président à deux étudiants qu’il vient de condamner pour vol et recel.

Une femme est jugée pour avoir gazé des policiers lors d’une interpellation difficile. « Madame, une bombe lacrymogène n’a rien à faire dans le sac à main d’une dame. Le rouge à lèvres est plus important que la lacrymogène. » Un commentaire du président qui suscite quelques échanges de regards surpris. Et pas seulement parmi les femmes…

Le procureur feuillette le très long casier judiciaire d’un prévenu : « Vingt et une condamnations ! Déjà, rien que d’éditer son casier judiciaire, c’est pas bon pour la planète ! »

Phrases relevées par la Nouvelle République, 5 janvier 2015

[Poitiers] Décorations du nouvel an en centre-ville

NdPN : nous condamnons avec la plus grande indignation ces trois atteintes au patrimoine public, qui avilissent le centre-ville de Poitiers. Heureusement, cette expression marginale sera nettoyée très vite, et nous ne retrouverons bientôt plus, dans l’espace commun, que les milliers de publicités, enseignes et slogans marchands, ainsi que le ronron des chantiers urbains, qui embellissent tant notre vie.

Le portail de Notre-Dame-la-Grande tagué

Un grand tag à la peinture gris argent barre la moitié du portail de la façade Notre-Dame-la-Grande. Il a été tracé au cours de la nuit de samedi à dimanche. Sur le portail, on peut déchiffrer ce qui ressemble à «  God hate U  » (Dieu vous hait).

Les paroissiens qui se rendaient à la messe hier matin marquaient leur désapprobation en découvrant l’inscription. Le portail de la fac du Droit, tout proche, a lui aussi été gratifié d’un message personnalisé… «  Nique le droit  » !
Enfin, un grand A a aussi été tracé à la bombe sur la devanture vitrée d’une banque. Aucun autre tag de ce type n’a été signalé en ville. La provocation reste isolée. Un débordement fréquent des samedis soirs trop arrosés.
Elle n’en a pas moins fait réagir les paroissiens qui ont découvert le tag sur le portail de leur église. « Lamentable, on se demande ce qu’ils ont dans la tête », réagit un Poitevin. « Ils ne savent même pas à quelle Maison ils s’attaquent ! Sinon, ils ne le feraient pas, ça ne représente rien pour eux », renchérit une femme.
Le curé en charge du lieu, le père Julien Dupont avait de son côté réagi hier matin, sur le site facebook du journal, dès la publication de l’information : « Je me désole de voir que certaines personnes ne respectent pas le patrimoine de notre ville. Ce n’est malheureusement pas la première fois, mais il ne faut pas survaloriser de tels actes : c’est leur donner une importance médiatique qui risque d’en inciter d’autres à choisir Notre-Dame comme porte-voix de leurs idées. »
La question du nettoyage rapide du tag se posait dès hier matin. Les paroissiens et les amoureux du patrimoine espéraient un nettoyage rapide, comme lorsque des tags fleurissent sur les murs du centre-ville de Poitiers. « Même pour les touristes, ce n’est pas très approprié. »
Le lieu de culte est aussi le monument emblématique de la ville. Il avait retrouvé son visage habituel dans l’après-midi après un nettoyage efficace. Quant au portail de la fac de Droit… Personne ne s’en est ému !

E.C., Nouvelle République, 5 janvier 2015