Kamel libéré du centre de rétention
Kamel a quitté le centre de rétention administratif de Bordeaux à midi. L’annonce d’Yvon Plaçais porte-parole « D’ailleurs nous sommes d’ici », vendredi, vers 13 h, a provoqué les applaudissements des camarades de Kamel, rassemblés devant le lycée Auguste-Perret.
L’administration conteste les documents d’identité du jeune homme dont sa date de naissance. Il avait été placé en centre de rétention début octobre.
Sa libération a été décidée jeudi soir par le préfet de la Vienne, à la veille du mot d’ordre de mobilisation lancé par DNSI, des lycéens et des personnels d’Auguste-Perret. Ils devaient aller en cortège jusqu’à la préfecture, lieu d’un sit-in. Cette manifestation a été annulée et remplacée par un rassemblement.
Toutefois des jeunes exprimaient leur scepticisme sur le devenir de Kamel qui doit réintégrer le lycée lundi prochain. Ils pointaient du doigt l’Obligation de quitter le territoire qui reste d’actualité. Son avocate a procédé à un nouvel appel devant la cour administrative d’appel de Bordeaux pour qu’elle soit annulée.
« Ce premier recul de la préfecture est lié à votre mobilisation et à la défense acharnée de son avocate, leur déclarait Yvon Plaçais. En raison du maintien de l’OQTF, il faut continuer de se mobiliser, organiser une nouvelle manifestation élargie aux autres lycées de Poitiers car le cas de Kamel n’est pas isolé.»
Rendez-vous a été pris le jeudi 13 novembre pour un sit-in devant la préfecture vers 12 h 30.
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La préfecture s’explique sur sa décision
La préfecture que nous avons contacté a apporté les précisions suivantes: « Sur les conseils de son avocat, Kamel a refusé par deux fois de rencontrer les autorités consulaires, cela impose donc une enquête dans le pays d’origine. Pour faire des vérifications, nous avons besoin de temps, il était donc devenu incompatible de le maintenir en centre de rétention, ce qui explique sa sortie depuis ce matin (NDLR: vendredi). S’il revient dans le département 86, la préfecture de la Vienne l’assignera à résidence pour mettre à exécution l’Obligation de quitter le territoire car cela est toujours d’actualité ».