Rassemblement à Poitiers en hommage à Rémi Fraisse

Mort-de-Remi-Fraisse-rassemblement-a-Poitiers_image_article_large

Ce lundi 27 octobre, environ 80 personnes se sont rassemblées devant l’hôtel de ville de Poitiers puis ont défilé dans les rues du centre-ville pour rendre hommage à Rémi Fraisse et dénoncer les violences policières. Ce dernier a été tué le week-end dernier lors de la manifestation contre le barrage de Sivens.

source : site du NPA 86, 28 octobre 2014

Mort de Rémi Fraisse : rassemblement à Poitiers

Une poignée de citoyens engagés ont répondu à l’appel du collectif poitevin contre l’aéroport de Notre-Dame-des Landes.

Police partout, justice nulle part. Le slogan soixante-huitard paraphrasant Victor-Hugo a résonné sur le pavé poitevin hier soir. Une poignée de citoyens engagés avait répondu à l’appel des Amis de la terre du « Comité poitevin contre l’aéroport de Notre Dame des Landes et son monde » pour un rassemblement sur le parvis de la mairie « en soutien à la ZAD du Testet et en souvenir de Rémi ». Rémi, c’est Rémi Fraisse le manifestant de 21 ans retrouvé mort dans la nuit de samedi à dimanche sur le site du barrage contesté de Sivens dans la zone d’aménagement différé (ZAD) du Testet (Tarn). Selon les éléments du rapport d’autopsie présentés par le procureur Claude Dérens hier à Albi, il a été victime d’une explosion, dont d’autres analyses doivent dire si elle a pu être causée par une grenade lancée par les gendarmes.

Les manifestants poitevins n’ont pas attendu la fin de l’enquête pour crier leur colère. Après une prise de parole sur la place Leclerc un petit cortège s’est formé pour une marche dans les rues piétonnes de la ville.

Presse qui attend la fin de l’enquête pour crier sa colère (lanouvellerepublique.fr),
28 octobre 2014

Mort de Rémi Fraisse : un rassemblement de soutien s’est tenu lundi soir à Poitiers

Une trentaine de personnes s’est rassemblée lundi soir devant la mairie de Poitiers en souvenir de Rémi Fraisse, le jeune homme de 21 ans, mort lors d’une manifestation sur le site du barrage contesté de Sivens (Tarn).

Un rassemblement à la mémoire de Rémi Fraisse, le jeune manifestant de 21 ans mort dans la nuit de samedi à dimanche lors d’une manifestation sur le site du barrage contesté de Sivens (Tarn), s’est tenu lundi soir devant l’hôtel de ville de Poitiers. Les militants, principalement des membres du collectif poitevin contre l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes (44), ont déployé une banderolle devant la mairie.

L’avocat de la famille privilégie un ‘tir d’arme »

Le rassemblement s’est tenu alors que l’enquête doit encore déterminer les causes de la mort du jeune militant.

L’avocat de la famille de Rémi Fraisse a dit mardi privilégier la thèse d’un « tir d’arme » par les gendarmes pour expliquer la mort de Rémi Fraisse.

« Je m’oriente plutôt vers un tir d’arme, un projectile, flash-ball, grenade, à tir tendu, assez proche, pendant une charge des gendarmes mobiles », a déclaré Me Arié Alimi sur France Info, confirmant qu’il déposerait plainte pour « homicide volontaire » ce mardi matin.

« Moi, c’est ce à quoi les résultats de l’autopsie me font penser au jour d’aujourd’hui. Maintenant, c’est peut-être tout à fait autre chose. C’est le juge d’instruction qui le déterminera », a-t-il ajouté.

Justifiant pourquoi la plainte était déposée pour homicide « volontaire » et non « involontaire », l’avocat a expliqué que les gendarmes sont « des militaires aguerris et savent que, dans certaines conditions, des projectiles tirés peuvent provoquer la mort ».

« Des militaires savent parfaitement que cela peut provoquer la mort, il peut y avoir une intention de la donner », a-t-il asséné.

Le ministère public « essaie de semer un petit peu la confusion et de dire que le décès de Rémi peut être causé par un cocktail Molotov lancé par les manifestants » lors des affrontements avec les forces de l’ordre sur le site du barrage dans la nuit de samedi à dimanche.

« Ce que je sais, c’est qu’il n’y a pas de brûlures. Un cocktail Molotov provoque des brûlures, donc moi, je fais un postulat de départ, je m’oriente plutôt vers un tir d’arme ».

Le conseil a jugé « affligeant » que le procureur de la République à Albi, Claude Dérens, n’ait pas ouvert une information judiciaire, ce qui aurait pu « remettre
cette enquête dans les mains d’un juge d’instruction indépendant ».

Dans une conférence de presse donnée lundi à Albi, le procureur a indiqué que les résultats de l’autopsie sur le corps de Rémi avaient montré que sa « plaie importante située en haut du dos a été causée, selon toute vraisemblance, par une explosion ».

« Mais le légiste ne peut ni affirmer ni infirmer que l’origine de la plaie proviendrait d’une grenade lancée depuis la zone où les gendarmes étaient retranchés », avait-t-il ajouté.

Cette plainte doit « permettre à un juge d’instruction indépendant de faire toute la lumière sur les circonstances du décès » du jeune manifestant, a déclaré l’un
des avocats de sa famille, Me Arié Alimi. Selon les éléments du rapport d’autopsie présentés par le parquet, Rémi Fraisse a été victime d’une explosion, dont d’autres analyses doivent dire si elle a pu être causée par une grenade lancée par les gendarmes.

Rémi, bénévole botaniste

Rémi Fraisse était étudiant à Toulouse et bénévole botaniste au sein d’une association de défense de l’environnement, Nature Midi-Pyrénées.

Interrogé par iTélé, le père de Rémi, Jean-Pierre Fraisse, a assuré que le jeune homme ne faisait pas partie des radicaux du mouvement et était allé sur le site « un peu en touriste », « avec sa copine ». Selon lui, Rémi y « est allé à mains nues, apparemment, au milieu de tout ça, alors que les gens sont normalement casqués (…) même les manifestants ».

Le projet de barrage à Sivens (Tarn) était contesté

Le décès de Rémi Fraisse marque un tournant tragique dans le mouvement de contestation contre le barrage de Sivens (Tarn). Depuis le début du défrichement du site, le 1er septembre, les opposants ont mené toutes sortes d’opérations de guérilla militante pour tenter d’empêcher la destruction d’un réservoir de biodiversité de 13 hectares de « zones humides ». Pour eux, ce projet vise à satisfaire des besoins en irrigation surévalués et ne bénéficiera qu’à un faible nombre d’agriculteurs.

Les experts mandatés par le gouvernement ont également critiqué un projet surdimensionné, au coût d’investissement (8,4 millions d’euros) élevé. « Continuer sans rien changer est une erreur », a déclaré l’un d’eux, Nicolas Forray, lundi, devant la presse.

Depuis des mois, le Conseil général du Tarn, maître d’ouvrage, défend ce projet de barrage-réservoir d’1,5 million de m3 d’eau stockée, reconnu d' »utilité publique » et « d’intérêt général ».

Mais lundi, son président socialiste, Thierry Carcenac, a dit accepter « les préconisations du rapport des experts » portant notamment « sur une nouvelle répartition de l’eau » et « une amélioration des mesures environnementales ».

Presse régionale apolitique (France 3 Poitou-Charentes), 28 octobre 2014

[Poitiers] Propriété privative contre « droit » au logement…

NdPN : Entre la satisfaction des besoins élémentaires de tou.te.s et la protection des intérêts des classes dominantes, cette république (AKA le gouvernement par et pour la bourgeoisie) a choisi son camp depuis le premier jour. Le droit au logement ? Laissez-tomber… Nous n’avons aucun autre droit que celui d’obéir à l’ordre social. Et ce n’est pas une sixième république qui va y changer quoi que ce soit. Finissons-en avec l’exploitation. Tout pour tout.e.s !

Les squatteurs du Gibautel menacés d’expulsion

Poitiers. Neuf Roumains squattent l’ancien Gibautel fermé depuis 2001. Ils avaient jusqu’au 20 octobre pour quitter les lieux sous peine d’être expulsés.

Dans la pièce d’une trentaine de mètres carrés, qui faisait jadis office d’accueil de l’hôtel, les parents sont attablés à l’heure du café. Trois des quatre enfants sont scotchés devant la télé, posée sur une grande armoire, qui diffuse l’un de ces jeux télévisés de fin de matinée. Derrière, assis sur l’un des deux lits une place, un quatrième enfant feuillette un vieux magazine.

«  Je n’arrive plus à dormir  »

George Preda, des cernes sous les yeux, traduit par sa compagne Mioara Bonculéscu, « n’arrive plus à dormir de la nuit ». Et pour cause : depuis le 20 octobre, il sait qu’à tout moment la police peut venir le déloger, lui et sa famille, de cet hôtel désaffecté géré par la polyclinique de Poitiers. C’est ici, au sud-est de la ville, qu’il a trouvé refuge il y a deux ans lors de son arrivée en France. « On est rentré ici, la porte était ouverte », raconte-t-il. Il dit avoir quitté la Roumanie « où il ne pouvait pas se soigner » pour l’Hexagone où il a récemment subi une dialyse. Aujourd’hui, l’homme affirme « être dans l’attente d’une transplantation de rein ».
Mais en mai dernier, la justice décide de l’expulsion du squat, en accordant néanmoins un délai d’occupation de cinq mois avant la mise à exécution de la décision.
Les cinq mois ont passé et la famille de George Preda, bientôt rejointe par les Covaciu et les Rasmian – tous Roumains – est désormais expulsable à tout moment. Pour autant, ils n’envisagent pas de quitter les lieux qu’ils occupent depuis neuf mois et qu’ils ont équipés de deux télés et d’un frigo.
Christian Covaciu et Viorica Rasmian – qui ont intégré le squat peu après George Preda et sa femme – écoutent la conversation d’une oreille distraite. Dans un français approximatif, ils affirment seulement « ne rien payer » pour dormir ici, mais soulignent qu’ils n’ont pas accès à l’eau. Pour se laver, ils vont « remplir des bidons, plus loin ». Quant à l’électricité, elle « a été coupée avant d’avoir été rétablie ». Pour vivre, les Roumains comptent sur « les 250 € par enfant d’aide sociale à l’enfance » qu’ils touchent.

Mardi, l’huissier a frappé à la porte

Désormais menacés d’expulsion, ils peuvent compter sur le soutien de l’association La Cimade qui vient en aide aux étrangers. Voilà des mois que Mélanie Forestier accompagne ces quatre familles : « On souhaiterait qu’il n’y ait pas d’expulsion à 7 h 30 avec les forces de l’ordre comme cela avait été le cas l’année passée. » Elle tient à témoigner de leur « volonté à trouver un travail mais que voulez-vous, il n’y a déjà pas de travail pour les Français alors pour les Roumains… »
Et puis hier matin, comme ils le redoutaient, « l’huissier et des déménageurs se sont présentés au squat du Gibautel. Aucune solution d’hébergement n’a été proposée », raconte Mélanie Forestier.
Alors combien de temps encore les quatre familles dormiront dans le Gibautel ? La préfecture explique qu’il « appartient aux propriétaires, s’ils le souhaitent, d’engager la procédure d’expulsion (…). Dans ce cadre, ces derniers peuvent solliciter le concours de la force publique. » Concernant les squats, la trêve hivernale ne s’applique pas.

aller plus loin

Raser l’hôtel pour faire un parking

Le dernier projet en date de la polyclinique de Poitiers qui « gère » le Gibautel était de raser cet hôtel pour créer de nouvelles places de stationnement. Contactée lundi, la direction n’a pas souhaité répondre à nos questions.

Adrien Planchon, La Nouvelle République, 22 octobre 2014

[Poitiers] Service minimum pour Alain Pojolat

NdPN : Petite mobilisation hier après-midi pour soutenir Alain Pojolat. Les militant.e.s de certaines organisations (EELV, PCF, JC), pourtant signataires de l’appel à manifester, n’avaient apparemment pas jugé opportun de faire le déplacement. À cause du peu de personnes présentes, la « manif » n’est jamais partie. Enfin, aucun tract n’avait été prévu pour informer les passant.e.s des causes de la présence de ces hurluberlus à drapeau rouge (et noir aussi un peu) sur la place d’armes. Petit note d’optimisme : il semblerait que les entraves à la liberté de manifester, dénoncées depuis 5 ans par les anti-autoritaires de Poitiers (cf. un des nombreux exemples ici), soient enfin considérées par les organisations d’extrême-gauche comme un problème sérieux auquel il faut apporter une réponse (cf. ce texte perso publié sur le site du NPA 86) Certainement depuis que la répression à Poitiers n’est plus réservée qu’aux seul.e.s « anars »…

Palestine : rassemblement de soutien au militant NPA

Une trentaine de manifestants se sont rassemblés, hier soir, devant la mairie de Poitiers, en soutien à un membre du NPA (Nouveau parti anticapitaliste), Alain Pojolat, convoqué en justice ce mercredi à Paris pour avoir participé à l’organisation de manifestations de soutien aux Palestiniens interdites par les pouvoirs publics.
Alexandre Raguet, adhérent et membre de la direction du Nouveau parti anticapitaliste, tenait à être présent hier pour, dit-il, « défendre la liberté de manifester et de défendre un point de vue ». Au nom du NPA, il réclame « la relaxe » pour le militant convoqué en justice ce mercredi.
Le comité Poitiers-Palestine, par la voix de sa présidente Sylvette Rougier, défend lui aussi l’action d’Alain Pojolat jugeant qu’il y avait « de quoi pousser un cri d’indignation ».

Presse de la concorde sociale (lanouvellerepublique.fr), 22 octobre 2014

[Poitiers] Le RICM en voie de démantèlement ?

NdPN : Moins de thune pour la guerre ? Ce ne sont pas les prolétaires du monde entier qui vont s’en plaindre. L’armée française maintient la domination de la bourgeoisie française partout où elle se trouve : au Niger, en Irak, au Testet, à NDDL, et à Bel-Air aussi. Une caserne en moins, c’est toujours ça de pris !

Poitiers : le RICM amputé de son escadron d’éclairage et d’investigation

Le ministère de la Défense vient de dévoiler les principales mesures de son plan de restructuration 2015. Pour l’armée de terre, le Régiment d’Infanterie-Chars de Marine (RICM) de Poitiers est concerné au titre de l’adaptation capacitaire de la cavalerie, avec la suppression de son escadron d’éclairage et d’investigation. Cela représente cent postes. Cette suppression avait déjà été anticipée et planifiée en 2014. Avec le jeu des réorganisations internes, le RICM ne devrait perdre finalement que de 60 à 80 postes.

Presse militaro-industrielle (lanouvellerepublique.fr), 15 octobre 2014

[Poitiers] Les cow-boys travaillent

NdPN : Encore une belle démonstration de force de la police de Poitiers, qui ne manque jamais, dans son désœuvrement, une occasion d’en faire des caisses. Sans doute, une manière plus « douce » aurait pu être employée pour interpeller cet homme (même si toutes les interpellations, y compris en douceur, peuvent être ressenties comme une violence, et le sont bien souvent), mais elle n’aurait pas permis aux cow-boys de la BAC de se donner un peu de frisson à moindre frais. Pauvres bougres, ils s’ennuient, donnez-leur de la délinquance, que diable !

Poitiers : interpellation spectaculaire avenue du 8-Mai

Un homme qui circulait à bord d’une voiture commerciale a été bloqué par les policiers à l’aide de plusieurs voitures, avenue du 8-Mai, vers 11 h 15. Très agité et présenté comme dépressif, il aurait commis plusieurs infractions. D’après des témoins, les policiers ont brisé les vitres de la voiture à coups de matraque avant de projeter de la lacrymo dans le véhicule pour pouvoir maîtriser le conducteur et l’interpeller.

Presse policière, lanouvellerepublique.fr, 15 octobre 2014