C’est quoi, la « crise économique » ?

« Le cri », d’Edvard Munch. Bienvenue sur l’estacade de la Folie ?

Crise économique : selon les économistes, phase (cyclique) de ralentissement voire de récession de la valeur produite. Selon le marxisme, ces « crises » résident dans l’existence même du capitalisme, du fait de ses contradictions internes. En effet, si la croissance du capital est un impératif pour les investisseurs, elle sape aussi ses propres bases, car l’extraction de profit exige de réduire la part relative allouée aux salaires (directs ou indirects), ce qui appauvrit les prolétaires, et d’intensifier la course technologique en vue de contracter les coûts de main-d’oeuvre. Du coup, la marchandise ainsi produite s’écoule de plus en plus mal puisque le prolétariat est tendanciellement appauvri et précarisé. D’où surproduction et baisse du taux de profit dans la production présente, et spéculation financière sur la production future puisque la présente ne suffit pas. Le tout conduisant à des « bulles spéculatives » appelées à s’effondrer, faute de correspondance avec la production réelle. La « crise » est donc aussi un mode de restructuration indispensable au capitalisme, lui permettant de se purger des champs de production qu’il a épuisés, et de coloniser et défricher de nouveaux secteurs de la société et de la planète, avec l’aide des Etats. Depuis les années 1970, la « Crise économique » est même devenue un mode de gouvernement permanent, une stratégie de destruction violente et délibérée de nos maigres repères sociaux, permettant aux dominants de nous terroriser et de frapper de confusion nos résistances potentielles, afin de nous imposer l’extension de leur domination sur toutes les sphères de nos vies.

Pavillon Noir

 

[Poitiers] Un camarade tué au Testet : prochains RDV

UN CAMARADE TUÉ AU TESTET

30/10/2014, pl. Charles de Gaulle (« place du marché ») à Poitiers :

Rendez-vous dès 16h00, pour une discussion autour des ZAD et de la répression policière, puis à 18h00 pour une manifestation

Pendant la nuit de samedi à dimanche, un manifestant, Rémi, a été tué au cours des affrontements qui se sont déroulés lors du rassemblement contre le barrage de Sivens au Testet. Environ 7000 personnes ont convergé sur la ZAD du Testet après des mois d’attaques policières, de destruction de la zone humide et des habitats de celles et ceux qui la défendaient. En fin d’après midi puis plus tard dans la nuit, des dizaines de personnes s’en sont prises aux forces de l’ordre qui protégeaient le chantier. Elles souhaitaient ainsi marquer leur colère et retarder la reprise des travaux, initialement prévue pour lundi. Elles ont été repoussées à coups de flashballs, de grenades assourdissantes, de désencerclement et de gaz lacrymogènes. D’après les témoignages des camarades du Testet, la personne décédée se serait écroulée suite à des tirs de grenade puis aurait été emmenée par les forces de l’ordre. Le gouvernement comme après chaque « bavure » policière stigmatise les manifestant·e·s, et tente de diviser pour noyer le poisson. Mais il sait bien que, quoi qu’il fasse, cette mort aura des conséquences explosives.

Ce décès révoltant n’est malheureusement pas surprenant dans ce contexte. À Notre-Dame-des-Landes, au Testet et partout où nous nous opposons à leurs desseins, nous avons dû faire face au déploiement cru de la violence d’État. Si nous avons bien compris de notre coté que nous ne pouvions nous contenter de les regarder docilement détruire nos vies, eux ont démontré qu’ils ne nous feraient aucun cadeau. Pendant les mois d’expulsion de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes, de nombreux·ses camarades ont été blessé·e·s gravement par des tirs de flasballs et grenades. Sur la seule manifestation du 22 février 2014 à Nantes, 3 personnes, visées à la tête par des flashballs ont perdu un œil. Depuis des semaines au Testet plusieurs personnes ont été blessées elles aussi et d’autres accidents tragiques ont été évités de justesse lorsque des opposant·e·s se sont fait·e·s déloger, notamment des cabanes qu’il·le·s avaient construites dans les arbres. Pourtant c’est bien, entre autre, parce que des milliers de personnes se sont opposées physiquement aux travaux, aux expulsions, à l’occupation policière de leurs lieux de vie que le projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes est aujourd’hui moribond, et que le barrage du Testet et ceux qui devaient lui succéder sont largement remis en question. C’est cet engagement en acte qui a donné une puissance contagieuse à ces luttes et qui menace partout aujourd’hui l’aménagement marchand du territoire.

Plus quotidiennement la répression s’exerce face à celles et ceux qui luttent dans les prisons, dans les quartiers et dans les centres de rétention et entraîne là aussi son lot de morts trop souvent oubliées, plusieurs dizaines chaque année. Face aux soulèvements et insoumissions, la démocratie libérale montre qu’elle ne tient pas seulement par la domestication minutieuse des individus et des espaces de vie, ou par les dominations économiques et sociales, mais aussi par un usage déterminé de la terreur.

Nous appelons à occuper les rues et lieux de pouvoir partout, pour marquer notre tristesse, saluer la mémoire du camarade tué ce samedi et pour exprimer notre colère face à la violence d’État. Nous ne les laisserons pas nous tuer avec leurs armes dites « non létales ». Réagissons avec force pour qu’il y ait un avant et un après cette mort. Affirmons plus fort que jamais notre solidarité avec tou·te·s celles et ceux qui luttent au Testet et ailleurs contre leurs projets guidés par les logiques de contrôle et de profit, mais aussi avec tou·te·s celles et ceux qui tombent plus silencieusement sous les coups de la répression partout ailleurs. Nous ne nous laisserons ni diviser ni paralyser par la peur. Nous continuerons à vivre et lutter sur les espaces qu’ils rêvent d’anéantir, et à leur faire obstacle.

Nous ne laisserons pas le silence retomber, nous n’oublierons pas !

28 octobre 2014, des membres du comité poitevin contre l’aéroport de NDDL et son monde, nonaeroportnddl86 [arrobase] riseup.net

source : Démosphère Poitiers, 28 octobre 2014

Drame de Sivens : « Il ne s’agit pas d’une bavure » selon Cazeneuve

NdPN : Une fois n’est pas coutume, nous sommes d’accord avec Monsieur le ministre de la répression : le meurtre de Rémi par les milices de la république bourgeoise n’est effectivement pas une « bavure », mais bien la conséquence des stratégies de maintien de l’ordre. Si depuis quelques années, les classes dominantes permettent à leurs polices de nous tirer dessus, tuant et mutilant en toute impunité, c’est parce qu’elles pensent qu’elles n’auront pas à faire face à des mouvements massifs de colère. Elles nous voudraient neutralisé.e.s par l’omniprésence policière, par le spectre de la prison, par le matraquage médiatique, par les sermons moralisateurs du clergé non-violent… Mais merde, nous ne sommes pas des esclaves, nous sommes de la dynamite ! Construisons le rapport de force et détruisons ce qui nous détruit.

Alors que l’enquête sur la mort du manifestant Rémi Fraisse au barrage de Sivens progresse, la thèse d’une grenade offensive des gendarmes à l’origine de l’explosion mortelle se renforce. Après l’annonce par le procureur d’Albi de la découverte de traces de TNT – l’explosif utilisé dans ces projectiles de la gendarmerie – sur les vêtements de Rémi Fraisse, le ministre de l’intérieur, Bernard Cazeneuve, a annoncé mardi 28 octobre la suspension de l’utilisation des grenades offensives.

« Il ne s’agit pas d’une bavure », a toutefois asséné le ministre, invité de l’émission « Preuves par trois » Public Sénat/AFP/Dailymotion. « On ne peut pas présenter les choses ainsi », a-t-il répété. En parallèle de l’enquête menée sur la mort de Rémi Fraisse, Bernard Cazeneuve a toutefois annoncé qu’une enquête administrative avait été demandée par son ministère sur les conditions d’utilisation de ces grenades offensives, dont les conclusions devraient être connues d’ici à quinze jours.

« UN BON EFFET DE SOUFFLE »

Dans des affrontements avec les manifestants comme ce fut le cas ce weekend dans le Tarn, les gendarmes et policiers emploient – outre les grenades lacrymogènes – deux types de grenades : celles dites de « désencerclement » ou « assourdissantes » , et celles dites « offensives ».

Les premières contiennent de petites billes en plastique qui éclatent de façon fragmentée au moment de l’explosion, et « peuvent éventuellement blesser très légèrement, mais c’est très rare », selon une source policière travaillant dans le maintien de l’ordre. Les secondes sont en revanche plus puissantes. « Cela provoque un bon effet de souffle et pas mal de bruit », explique une source sécuritaire.

Ce genre de grenade peut provoquer parfois de graves blessures. « Il suffit qu’un manifestant prenne à la main une grenade offensive au moment où elle explose et il peut avoir la main arrachée, c’est déjà arrivé », a expliqué cette source. L’utilisation de l’une ou l’autre de ces grenades dépend de la situation et de l’appréciation des forces de l’ordre qui, lorsque cela est possible, doivent prévenir les manifestants que des grenades vont être tirées.

Mais les spécialistes se montrent catégoriques : ces deux types de grenades ne peuvent tuer, sauf improbable concours de circonstances. Dans l’hypothèse où l’une de ces grenades aurait provoqué la mort de Rémi Fraisse, tous les experts évoquent une combinaison avec un autre élément comme un fumigène, une cartouche de gaz ou même peut-être un aérosol.

LE GOUVERNEMENT DOIT « ASSUMER SA RESPONSABILITÉ »

Pour désamorcer la polémique, le ministre de l’intérieur a donc préféré prendre les devants. Après les annonces du procureur mardi, les voix s’étaient rapidement élevés pour mettre en avant la responsabilité du ministère. Le Parti de gauche (PG) de Jean-Luc Mélenchon a ainsi réclamé la démission de Bernard Cazeneuve : « C’est aux responsables politiques du maintien de l’ordre d’être sanctionnés. En République, la démission du ministre Cazeneuve est la seule façon pour le gouvernement d’assumer sa responsabilité », écrit le PG dans un communiqué.

L’écologiste Noël Mamère avait pour sa part estimé que « la commission d’enquête parlementaire s’impose pour savoir si les forces de l’ordre ont été contrôlées ». « On ne peut pas construire un barrage sur un cadavre ; pour des raisons morales et éthiques, ce projet ne peut être poursuivi. Nous sommes confrontés à une affaire d’Etat » a-t-il encore expliqué.

Après avoir témoigné de sa « compassion pour la douleur de sa famille », le premier ministre, Manuel Valls, a, lui, tenu à défendre son ministre de l’intérieur et les forces de l’ordre. « Je n’accepterai pas les mises en cause, les accusations qui ont été portées en dehors de l’hémicycle à l’encontre du ministre de l’intérieur », a-t-il affirmé avant d’évoquer le « travail extrêmement difficile » des forces de l’ordre « confrontées souvent à une violence extrême », a-t-il déclaré mardi lors de la séance de questions au gouvernement, à l’Assemblée nationale.

Presse de la bourgeoisie de gôche (lemonde.fr), 28 octobre 2014

Rassemblement à Poitiers en hommage à Rémi Fraisse

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Ce lundi 27 octobre, environ 80 personnes se sont rassemblées devant l’hôtel de ville de Poitiers puis ont défilé dans les rues du centre-ville pour rendre hommage à Rémi Fraisse et dénoncer les violences policières. Ce dernier a été tué le week-end dernier lors de la manifestation contre le barrage de Sivens.

source : site du NPA 86, 28 octobre 2014

Mort de Rémi Fraisse : rassemblement à Poitiers

Une poignée de citoyens engagés ont répondu à l’appel du collectif poitevin contre l’aéroport de Notre-Dame-des Landes.

Police partout, justice nulle part. Le slogan soixante-huitard paraphrasant Victor-Hugo a résonné sur le pavé poitevin hier soir. Une poignée de citoyens engagés avait répondu à l’appel des Amis de la terre du « Comité poitevin contre l’aéroport de Notre Dame des Landes et son monde » pour un rassemblement sur le parvis de la mairie « en soutien à la ZAD du Testet et en souvenir de Rémi ». Rémi, c’est Rémi Fraisse le manifestant de 21 ans retrouvé mort dans la nuit de samedi à dimanche sur le site du barrage contesté de Sivens dans la zone d’aménagement différé (ZAD) du Testet (Tarn). Selon les éléments du rapport d’autopsie présentés par le procureur Claude Dérens hier à Albi, il a été victime d’une explosion, dont d’autres analyses doivent dire si elle a pu être causée par une grenade lancée par les gendarmes.

Les manifestants poitevins n’ont pas attendu la fin de l’enquête pour crier leur colère. Après une prise de parole sur la place Leclerc un petit cortège s’est formé pour une marche dans les rues piétonnes de la ville.

Presse qui attend la fin de l’enquête pour crier sa colère (lanouvellerepublique.fr),
28 octobre 2014

Mort de Rémi Fraisse : un rassemblement de soutien s’est tenu lundi soir à Poitiers

Une trentaine de personnes s’est rassemblée lundi soir devant la mairie de Poitiers en souvenir de Rémi Fraisse, le jeune homme de 21 ans, mort lors d’une manifestation sur le site du barrage contesté de Sivens (Tarn).

Un rassemblement à la mémoire de Rémi Fraisse, le jeune manifestant de 21 ans mort dans la nuit de samedi à dimanche lors d’une manifestation sur le site du barrage contesté de Sivens (Tarn), s’est tenu lundi soir devant l’hôtel de ville de Poitiers. Les militants, principalement des membres du collectif poitevin contre l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes (44), ont déployé une banderolle devant la mairie.

L’avocat de la famille privilégie un ‘tir d’arme »

Le rassemblement s’est tenu alors que l’enquête doit encore déterminer les causes de la mort du jeune militant.

L’avocat de la famille de Rémi Fraisse a dit mardi privilégier la thèse d’un « tir d’arme » par les gendarmes pour expliquer la mort de Rémi Fraisse.

« Je m’oriente plutôt vers un tir d’arme, un projectile, flash-ball, grenade, à tir tendu, assez proche, pendant une charge des gendarmes mobiles », a déclaré Me Arié Alimi sur France Info, confirmant qu’il déposerait plainte pour « homicide volontaire » ce mardi matin.

« Moi, c’est ce à quoi les résultats de l’autopsie me font penser au jour d’aujourd’hui. Maintenant, c’est peut-être tout à fait autre chose. C’est le juge d’instruction qui le déterminera », a-t-il ajouté.

Justifiant pourquoi la plainte était déposée pour homicide « volontaire » et non « involontaire », l’avocat a expliqué que les gendarmes sont « des militaires aguerris et savent que, dans certaines conditions, des projectiles tirés peuvent provoquer la mort ».

« Des militaires savent parfaitement que cela peut provoquer la mort, il peut y avoir une intention de la donner », a-t-il asséné.

Le ministère public « essaie de semer un petit peu la confusion et de dire que le décès de Rémi peut être causé par un cocktail Molotov lancé par les manifestants » lors des affrontements avec les forces de l’ordre sur le site du barrage dans la nuit de samedi à dimanche.

« Ce que je sais, c’est qu’il n’y a pas de brûlures. Un cocktail Molotov provoque des brûlures, donc moi, je fais un postulat de départ, je m’oriente plutôt vers un tir d’arme ».

Le conseil a jugé « affligeant » que le procureur de la République à Albi, Claude Dérens, n’ait pas ouvert une information judiciaire, ce qui aurait pu « remettre
cette enquête dans les mains d’un juge d’instruction indépendant ».

Dans une conférence de presse donnée lundi à Albi, le procureur a indiqué que les résultats de l’autopsie sur le corps de Rémi avaient montré que sa « plaie importante située en haut du dos a été causée, selon toute vraisemblance, par une explosion ».

« Mais le légiste ne peut ni affirmer ni infirmer que l’origine de la plaie proviendrait d’une grenade lancée depuis la zone où les gendarmes étaient retranchés », avait-t-il ajouté.

Cette plainte doit « permettre à un juge d’instruction indépendant de faire toute la lumière sur les circonstances du décès » du jeune manifestant, a déclaré l’un
des avocats de sa famille, Me Arié Alimi. Selon les éléments du rapport d’autopsie présentés par le parquet, Rémi Fraisse a été victime d’une explosion, dont d’autres analyses doivent dire si elle a pu être causée par une grenade lancée par les gendarmes.

Rémi, bénévole botaniste

Rémi Fraisse était étudiant à Toulouse et bénévole botaniste au sein d’une association de défense de l’environnement, Nature Midi-Pyrénées.

Interrogé par iTélé, le père de Rémi, Jean-Pierre Fraisse, a assuré que le jeune homme ne faisait pas partie des radicaux du mouvement et était allé sur le site « un peu en touriste », « avec sa copine ». Selon lui, Rémi y « est allé à mains nues, apparemment, au milieu de tout ça, alors que les gens sont normalement casqués (…) même les manifestants ».

Le projet de barrage à Sivens (Tarn) était contesté

Le décès de Rémi Fraisse marque un tournant tragique dans le mouvement de contestation contre le barrage de Sivens (Tarn). Depuis le début du défrichement du site, le 1er septembre, les opposants ont mené toutes sortes d’opérations de guérilla militante pour tenter d’empêcher la destruction d’un réservoir de biodiversité de 13 hectares de « zones humides ». Pour eux, ce projet vise à satisfaire des besoins en irrigation surévalués et ne bénéficiera qu’à un faible nombre d’agriculteurs.

Les experts mandatés par le gouvernement ont également critiqué un projet surdimensionné, au coût d’investissement (8,4 millions d’euros) élevé. « Continuer sans rien changer est une erreur », a déclaré l’un d’eux, Nicolas Forray, lundi, devant la presse.

Depuis des mois, le Conseil général du Tarn, maître d’ouvrage, défend ce projet de barrage-réservoir d’1,5 million de m3 d’eau stockée, reconnu d' »utilité publique » et « d’intérêt général ».

Mais lundi, son président socialiste, Thierry Carcenac, a dit accepter « les préconisations du rapport des experts » portant notamment « sur une nouvelle répartition de l’eau » et « une amélioration des mesures environnementales ».

Presse régionale apolitique (France 3 Poitou-Charentes), 28 octobre 2014

[Paris] Non à la criminalisation de la solidarité avec la Palestine !

Communiqué du collectif national pour une paix juste et durable entre palestinien et israélien.

Non à la criminalisation de la solidarité avec la Palestine !

Malgré un dossier vide, inconsistant, qui a conduit les juges de la 24ème chambre correctionnelle de Paris à relaxer Alain Pojolat, le parquet émanation, du pouvoir politique, du ministère de la justice de Madame Taubira a décidé de faire appel.

Rappelons les faits : Alain Pojolat est accusé d’avoir apposé sa signature pour les demandes d’autorisation en préfecture de deux manifestations finalement interdites. Il est seul mis en cause pour des décisions prises par plusieurs organisations qui ont maintenu leur appel à manifester.

Les organisations signataires, condamnent cet acharnement judiciaire, qui au-delà d’Alain Pojolat et d’autres militants ou simples manifestants qui comparaissent des jours-ci, veut criminaliser le mouvement de solidarité avec le peuple palestinien. En refusant d’annuler la circulaire Alliot Marie, en trainant les militantes et militants devant les tribunaux, cela traduit sa volonté de vouloir faire taire toutes celles et tous ceux qui s’opposent et désavouent sa politique de complicité de fait avec le gouvernement israélien.

Les organisations signataires apportent leur soutien à Alain Pojolat et ne renonceront pas à exprimer leur solidarité avec la lutte du peuple palestinien.

Elles appellent à exprimer leur solidarité à Pauline, Sarah et Yoan qui comparaîtront le 29 octobre à 13h30 à Paris pour distribution de tracts d’appel à la manifestation finalement interdite le 26 juillet à Paris et Fatma, qui passera en procès le 29 après midi aussi, arrêtée lors d’un contrôle dans le métro ce même jour.

Signataires :

Agir Contre le Colonialisme Aujourd’hui (ACCA) – AFD International – Alternative Libertaire (AL) – Américains contre la guerre (AAW) – Association des Travailleurs Maghrébins de France (ATMF) – Association des Tunisiens en France (ATF) – Association France Palestine Solidarité (AFPS) – Association Nationale des Elus Communistes et Républicains (ANECR) – Association pour la Taxation des Transactions financières et pour l’Action Citoyenne (ATTAC) – Association pour les Jumelages entre les camps de réfugiés Palestiniens et les villes Françaises (AJPF) – Association Républicaine des Anciens Combattants (ARAC) – Association Universitaire pour le Respect du Droit International en Palestine (AURDIP) – Campagne Civile Internationale pour la Protection du Peuple Palestinien (CCIPPP) – Cedetim / IPAM – Collectif des Musulmans de France (CMF) – Collectif Faty Koumba – Collectif interuniversitaire pour la coopération avec les Universités Palestiniennes (CICUP)- Collectif Judéo-Arabe et Citoyen pour la Palestine (CJACP) – Collectif Paix Palestine Israël (CPPI Saint-Denis) – Comité de Vigilance pour une Paix Réelle au Proche-Orient (CVPR PO) – Comité Justice et Paix en Palestine et au Proche-Orient du 5e arrt (CJPP5) – Droit-Solidarité – Ensemble – Europe Ecologie les Verts (EELV) – Fédération des Tunisiens pour une Citoyenneté des deux Rives (FTCR) – Fédération Syndicale Unitaire (FSU) – Forum Palestine Citoyenneté – Gauche Unitaire (GU) – Génération Palestine – La Courneuve-Palestine – les Femmes en noir – Ligue des Droits de l’Homme (LDH) – Ligue Internationale des Femmes pour la Paix et la Liberté, section française de la Women’s International League for Peace and Freedom (WILPF) (LIFPL) – Mouvement contre le Racisme et pour l’Amitié entre les Peuples (MRAP) – Mouvement Jeunes Communistes de France (MJCF) – Mouvement Politique d’Emancipation populaire (M’PEP) – Organisation de Femmes Egalité – Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA) – Parti Communiste des Ouvriers de France (PCOF) – Parti Communiste Français (PCF) – Parti de Gauche (PG) – Participation et Spiritualité Musulmanes (PSM) – Union des Travailleurs Immigrés Tunisiens (UTIT) – Union Générale des Etudiants de Palestine (GUPS-France) – Union Juive Française pour la Paix (UJFP) – Union Nationale des Etudiants de France (UNEF) – Union syndicale Solidaires

source : site du NPA, 28 octobre 2014