[Poitiers] Rassemblements ce jeudi contre la vente de l’ancien théâtre

L’ancien théâtre revient sur le devant de la scène

Le dossier de la régularité de la vente de l’ancien théâtre est examiné jeudi matin par le tribunal administratif. Le collectif de défense appelle à manifester.

C’est devenu un feuilleton. Ce qui au départ ressemblait à un dossier parmi d’autres est devenu au fil des mois un réel sujet de discorde entre le maire PS et son opposition (Verts et extrême gauche), des étudiants, des artistes, des défenseurs du patrimoine… Depuis deux ans, à coups de manifestations, happennings divers, signatures de pétition (*) et distribution de tracts, certains n’ont cessé de s’opposer à la vente partielle d’un bâtiment inauguré en 1954, reconstruit sur le lieu historique de l’ancien théâtre, œuvre de l’architecte Edouard Lardillier, spécialiste de la construction de cinémas et théâtres en France dans la première moitié du vingtième siècle.

Officialisée par une décision du conseil municipal du 23 septembre 2013, la vente de l’ancien théâtre a été fixée à 510.000 €. La Ville doit conserver une partie du bâtiment pour y créer sur 380 m2, fin 2015, « un lieu dévolu aux arts visuels », le reste étant occupé par des commerces, bureaux et logements.

«  Marier patrimoine, culture et commerce  »

Le maire Alain Claeys, en première ligne sur ce dossier, n’a cessé de répéter ces derniers mois que « Patrimoine, culture et commerce, c’est un bon mariage. Et cession ne veut pas dire abandon ».
Position intenable aux yeux d’un collectif qui stigmatise un dossier monté « sans véritable concertation, le dérisoire de la somme demandée aux promoteurs, l’opacité de l’appel à projets, les manquements à la procédure… »
Dans ce contexte, les choses ne pouvaient qu’aboutir… Devant une juridiction. Jeudi matin, c’est la justice administrative, saisie par le collectif de défense, qui devra trancher sur la validité de la délibération autorisant la vente de l’ancien théâtre.
Le rapporteur public ne fera connaître sa décision définitive que sous quinzaine mais ses conclusions donneront déjà de précieuses indications.
Quoi qu’il en soit, les opposants ont déjà prévenu. Si la décision du tribunal leur est favorable, disent-il, le maire devra « ouvrir la concertation ».
Si elle leur était défavorable, ils se réserveraient alors le droit d’attaquer un permis de construire qui contredit selon eux les règlements du secteur sauvegardé. Vous avez dit feuilleton ?

(*) Celle-ci aurait déjà recueilli 7.000 signatures.

repères

> Le collectif de défense de l’ancien théâtre organise deux rendez-vous pour la journée de jeudi.
>  Le premier à 10 h devant le tribunal administratif (15 rue de Blossac) à l’heure où sera examinée la requête en annulation de vente.
> Un second rassemblement est prévu à 17 h devant l’hôtel de ville. Le collectif entend y célébrer les 60 ans de l’œuvre d’Édouard Lardillier avec bougies, galettes et chocolat chaud « pour souhaiter une longue vie de salle de spectacle à un édifice qui doit rester dans le domaine public ».

Jean-Michel Gouin, Nouvelle République, 6 janvier 2015
Mise à jour :
Les opposants à l’ancien théâtre de Poitiers ont pris la décision ce jeudi matin d’annuler le rassemblement qu’ils souhaitaient organiser à 17 h place Leclerc devant l’ancien théâtre. Une décision prise pour ne pas interférer avec les rassemblements qui s’organisent à la suite du massacre des journalistes de Charlie Hebdo. Le rendez-vous est reporté au 22 janvier, date à laquelle le tribunal administratif de Poitiers rendra sa décision sur l’ancien théâtre.
Nouvelle République, 8 janvier 2015
.482 m2 comme le dit la Ville ou 2.500 m2 comme le disent les opposants à la vente de l’ancien théâtre? Par ce qu’il y a incertitude sur la surface, le rapporteur public a proposé ce jeudi matin que le tribunal administratif annule «partiellement» la délibération du conseil municipal de Poitiers en date du 23 septembre 2013 qui actait la vente d’une partie de l’ancien théâtre. Tous les autres arguments des opposants à la cession ont été recalés. Mais la question de la surface est suffisante, en tout cas dans les conclusions du rapporteur public, pour que le compromis de vente signé entre le maire et l’opérateur privé soit remis en question. Le tribunal rendra sa décision le 22 janvier prochain. Plus d’informations demain dans la Nouvelle République.
Nouvelle République, 8 janvier 2015

[Poitiers] 7 janvier : repaire-débat sur le salaire/revenu universel

Repaire de là-bas si j’y suis : Partageons le gâteau !

Mercredi 7 janvier 20h

Doit-on donner à tous, un revenu, sans aucune condition ? Un revenu suffisant pour survivre ou pour vivre ?

L’emploi nuit-il au travail ? Partager les miettes, le pain, ou toute la boulangerie ?

Venez en débattre joyeusement le mercredi 7 janvier à 20 h au bar le Plan B !

Reçu par mail

[ZAD partout] La gazette de Gouzy

NdPN : une petite BD à diffuser sans retenue. Par ailleurs, pour info, occupation de zadistes près de l’incinérateur d’Echillais (17), avec un reportage vidéo.

À tous les amoureux des ZAD,

À tou-te-s celles et ceux qui y voient de l’espoir,

À tou-te-s celles et ceux qui aimeraient les voir fleurir ici et partout,

À tou-te-s celles et ceux que cela interpelle…

Le Collectif de la « Gazette de Gouzy » vient de sortir un numéro spécial « barrage de Sivens » dédié à la mort de Rémi. Ce numéro est un hommage aux solidarités et aux expérimentations des ZAD et à l’espoir qu’elles portent ! La question des « Grands Projets Inutiles et Imposés » (GPII) y est également abordée.

Il s’agit du troisième numéro d’une gazette mensuelle et gratuite de bande dessinée dont le mot d’ordre est : « Réflexion, Expérimentations et Luttes sociales ». Notre gazette est diffusée sur internet (via notre site web) et commence à l’être en papier sur Tours (37) et Poitiers (86). Nous comptons progressivement étendre sa diffusion.

Si vous le souhaitez vous pouvez imprimer ce numéro et le diffuser autour de vous, relayer l’information sur sa sortie, nous contacter pour nous dire ce que vous en avez pensé ou si vous avez aimé… Tout coup de main est le bienvenu ! Laissons libre cours à notre imagination !

Les fichiers à lire et imprimer sont sur cette page :

http://gouzy.darkentworld.fr/art-88-La-Gazette-de-Gouzy-Janvier-2015

Très bonne lecture !

ZADistement,

Le Collectif de la Gazette de Gouzy.

Site web : http://gouzy.darkentworld.fr/

Email : ✉gouzy@darkentworld.fr

Vu sur le forum anarchiste révolutionnaire

[Poitiers] Les bons mots des tribunaux qui font rire la Nouvelle République

NdPN : Voici quelques phrases relevées dans les tribunaux à Poitiers, qui font beaucoup rire la Nouvelle République, dans une compilation au titre éloquent : « Perles d’audience : quand la justice fait rire ». Citations de la justice bourgeoise…

« Non seulement vous me mentez mais en plus vous me prenez pour un con ! », rétorque le président à un tagueur pris avec bombe et feutre en main mais qui continue à nier l’évidence.

Le procureur militaire à un déserteur : « L’engagement au RICM, ce n’est pas un CDD chez Mc Donald’s ! »

« Tu parles trop, toi », lance le prévenu au procureur qui lui réplique : « Eh oui, je parle, c’est à mon tour, et vous, vous vous taisez. En plus, vous nous avez dit en début d’audience que vous ne vouliez rien dire ! »

« A la prochaine fois, Messieurs ! », adresse le président à deux étudiants qu’il vient de condamner pour vol et recel.

Une femme est jugée pour avoir gazé des policiers lors d’une interpellation difficile. « Madame, une bombe lacrymogène n’a rien à faire dans le sac à main d’une dame. Le rouge à lèvres est plus important que la lacrymogène. » Un commentaire du président qui suscite quelques échanges de regards surpris. Et pas seulement parmi les femmes…

Le procureur feuillette le très long casier judiciaire d’un prévenu : « Vingt et une condamnations ! Déjà, rien que d’éditer son casier judiciaire, c’est pas bon pour la planète ! »

Phrases relevées par la Nouvelle République, 5 janvier 2015

[Poitiers] Décorations du nouvel an en centre-ville

NdPN : nous condamnons avec la plus grande indignation ces trois atteintes au patrimoine public, qui avilissent le centre-ville de Poitiers. Heureusement, cette expression marginale sera nettoyée très vite, et nous ne retrouverons bientôt plus, dans l’espace commun, que les milliers de publicités, enseignes et slogans marchands, ainsi que le ronron des chantiers urbains, qui embellissent tant notre vie.

Le portail de Notre-Dame-la-Grande tagué

Un grand tag à la peinture gris argent barre la moitié du portail de la façade Notre-Dame-la-Grande. Il a été tracé au cours de la nuit de samedi à dimanche. Sur le portail, on peut déchiffrer ce qui ressemble à «  God hate U  » (Dieu vous hait).

Les paroissiens qui se rendaient à la messe hier matin marquaient leur désapprobation en découvrant l’inscription. Le portail de la fac du Droit, tout proche, a lui aussi été gratifié d’un message personnalisé… «  Nique le droit  » !
Enfin, un grand A a aussi été tracé à la bombe sur la devanture vitrée d’une banque. Aucun autre tag de ce type n’a été signalé en ville. La provocation reste isolée. Un débordement fréquent des samedis soirs trop arrosés.
Elle n’en a pas moins fait réagir les paroissiens qui ont découvert le tag sur le portail de leur église. « Lamentable, on se demande ce qu’ils ont dans la tête », réagit un Poitevin. « Ils ne savent même pas à quelle Maison ils s’attaquent ! Sinon, ils ne le feraient pas, ça ne représente rien pour eux », renchérit une femme.
Le curé en charge du lieu, le père Julien Dupont avait de son côté réagi hier matin, sur le site facebook du journal, dès la publication de l’information : « Je me désole de voir que certaines personnes ne respectent pas le patrimoine de notre ville. Ce n’est malheureusement pas la première fois, mais il ne faut pas survaloriser de tels actes : c’est leur donner une importance médiatique qui risque d’en inciter d’autres à choisir Notre-Dame comme porte-voix de leurs idées. »
La question du nettoyage rapide du tag se posait dès hier matin. Les paroissiens et les amoureux du patrimoine espéraient un nettoyage rapide, comme lorsque des tags fleurissent sur les murs du centre-ville de Poitiers. « Même pour les touristes, ce n’est pas très approprié. »
Le lieu de culte est aussi le monument emblématique de la ville. Il avait retrouvé son visage habituel dans l’après-midi après un nettoyage efficace. Quant au portail de la fac de Droit… Personne ne s’en est ému !

E.C., Nouvelle République, 5 janvier 2015