Proposition de loi d’un député EELV pour condamner les abstentionnistes

NdPN :  Il ne s’agit ni plus ni moins, dans cette proposition d’un député Vert qui s’est déjà illustré à plusieurs reprises par son mépris des luttes autonomes, que de pénaliser toute une tradition sociale révolutionnaire de refus du cirque représentativiste. Mais jusqu’où descendra donc son parti, Europe-Ecologie-Les Verts, alors que notre abstention active aux élections de « représentants » de la dépossession généralisée est plus que jamais légitime ? L’abstention active aux élections est très différente du vote blanc : alors que ce dernier consiste à décliner le choix d’un candidat tout en s’inscrivant dans la reconnaissance et l’acceptation de la démocratie représentative, l’abstention anarchiste promeut l’auto-organisation, avec des mandats impératifs et des mandaté.e.s révocables. Certains camarades appellent cela la démocratie directe, nous préférons quant à nous le terme de fédéralisme libertaire. En tout cas, cette provocation de plus démontre, si besoin était encore, que c’est l’autonomie populaire qui effraie le pouvoir politique et économique.

Et si le vote devenait obligatoire ?

Le parlementaire écolo François de Rugy préconise une « petite amende de 35 euros » pour les électeurs qui ne vont pas voter. Il vient de déposer une proposition de loi en ce sens.

Et si le vote devenait obligatoire ? A deux semaines d’élections départementales qui promettent une abstention record, le co-président du groupe écologiste à l’Assemblée, François de Rugy, a décidé de s’attaquer au problème. « Je vais déposer une proposition de loi à l’Assemblée nationale cette semaine pour le vote obligatoire », a annoncé le député de Loire-Atlantique, invité de Sud radio mercredi 11 mars.

« Si on veut que les élections aient du sens, que les élus aient davantage de légitimité, il faut prendre des mesures, le vote obligatoire en fait partie », a expliqué le parlementaire, partisan d’une « amende de 35 euros qui peut être minorée à 22 » pour les abstentionnistes.

« Sinon il faut arrêter de se lamenter sur l’abstention et dire que finalement, l’abstention, c’est quasiment un vote comme un autre », a-t-il justifié.

Il rappelle au passage le vote « l’année dernière d’une loi qui reconnaît le vote blanc ». « Donc évidemment si l’on n’est pas content de l’offre politique des partis et des candidats qui se présentent et bien on a la possibilité de voter blanc. Et ce vote est décompté de façon précise ».

Le Nouvel Observateur, 11 mars 2015

[Poitiers] Les ex-SFR ne se sont pas l’SFR

SFR condamnée à verser 1.292.650 € à ses ex-salariés

Chasseneuil-du-Poitou. Ils étaient 251 du centre d’appel à réclamer justice aux prud’hommes pour un licenciement qu’ils estimaient illicite. Depuis huit ans.

La société française de radiotéléphonie (SFR) a été condamnée, hier matin, par le conseil des prud’hommes de Poitiers, à verser 5.000 € de dommages et intérêts à chacun des 251 ex-salariés du centre d’appel SFR-Aquitel de Chasseneuil-du-Poitou. L’entreprise devra également rembourser 150 € de frais de procédures à chaque salarié. Cette condamnation, d’un total de 1.292.650 € pour l’opérateur téléphonique français, achève provisoirement huit ans de lutte pour les ex-oreilles poitevines.

«  Le seul but était la recherche d’économies  »

La direction de SFR n’a pas souhaité commenter cette décision. « Nous en prenons acte », a-t-on simplement signalé au bout du combiné. A l’heure où nous écrivions ces lignes, l’état-major n’avait pas décidé s’il faisait appel de cette décision.
Pour les 251 plaignants, en revanche, c’est une belle victoire. « Une grande satisfaction, confirme Franck Berne, ancien représentant CFDT du centre d’appel à Chasseneuil. SFR a déjà été condamnée dans ce cadre à Toulouse jusqu’en cassation. Avec près de 1.900 salariés concernés, il s’agit du plus gros dossier de fraude à l’emploi de ces dernières années. Cette décision prouve qu’une direction qui n’a pas respecté un accord signé avec des partenaires sociaux est condamnée. C’est aussi simple que ça. »
Malgré le paravent de sous-traitance (lire repères), les juges prud’homaux ont levé le voile. Ils ont relaxé Aquitel mais condamné la holding : « Le contrat de sous-traitance a mis Aquitel dans un état de subordination économique à l’égard de SFR envers laquelle elle avait une obligation de résultat et le seul but avoué de l’opération était la recherche d’économies par SFR », ont écrit les juges qui n’ont pas répondu favorablement à la demande des salariés pour le préjudice subi du fait de la perte d’avantages collectifs. Mais ils ont abondé pour les dommages et intérêts individuels : « Les agissements de SFR ont constitué pour le salarié une perte de chance d’être maintenu dans son emploi ou un autre emploi. » Tarif de cette condamnation : 5.000 € pour chaque ex-SFR Aquitel.
« Même avec un euro symbolique, nous aurions été satisfaits, a expliqué Franck Berne. Ces 251 plaignants ne constituent qu’une première vague. A Chasseneuil, nous étions 590 salariés. L’objectif de notre action était de fédérer le plus de monde possible. Mais nous avons commencé avec trois personnes et les réseaux sociaux ont fait le reste ! Nous n’arriverons pas à réparer les dommages de 100 % des salariés. Nous n’avons pas retrouvé tout le monde. Et certains, dont je faisais partie, ne voulaient plus entendre parler de SFR tant nous étions dégoûtés. »

Xavier Benoit, Nouvelle République, 11 mars 2015

[Poitiers] La manif antibarrage de Sivens « dérape » : deux militants relaxés

C’est un télescopage inattendu du calendrier comme il s’en produit parfois : mardi, le tribunal correctionnel de Poitiers jugeait Lionel et Clément, 24 et 29 ans. Ils étaient poursuivis pour des violences et des outrages contestés contre des policiers lors de la dispersion d’une manifestation non autorisée sur la voie publique en octobre dernier [voir à ce propos le communiqué du Comité poitevin contre l’aéroport de NDDL et son monde, qui avait appelé à cette manifestation et celui du syndicat SUD éducation et recherche 86 ; NdPN]. Le cortège protestait après la mort d’un opposant [Rémi Fraisse ; NdPN] au barrage de Sivens provoquée par un tir de grenade offensive des gendarmes lors d’affrontements nocturnes. Or, cette semaine, la confrontation a repris de plus belle sur le site. Au tribunal, l’affaire a tourné court. Si les militants défendus par Me Ménard [et par la réconfortante présence de nombreuses personnes venues les soutenir dans le tribunal ainsi qu’à l’extérieur du palais de justice, les vigiles et les flics n’ayant pas voulu laisser rentrer tout le monde ; NdPN] reconnaissaient bien leur participation à la manif non déclarée, ils ont nié violences et outrages. Le tribunal les a relaxés pour tout, sauf Lionel, condamné à une amende [150€ ; NdPN] pour le refus de prélèvement ADN lors de sa garde à vue.

Presse préfectorale, La Nouvelle République, 6 mars 2015

[Poitiers] Repaire de Là-Bas Si J’y Suis

« Je suis une femme
Je suis féministe
Une parmi tant d’autre
Et pourtant différente
Qui veut marcher tard le soir
Et décider seule de ce qui est dur et de ce qui dangereux
Qui refuse que son sexe soit un handicap…
Ou une case bien net
Qui veut juste être libre… de ses mouvements, de ses besoins et de ses envies. »

Mistinguett

Demain, mercredi 4 mars 2015, à 20h, se tiendra une discussion sur le(s) féminisme(s) dans le cadre du repaire mensuel Là-Bas Si J’y Suis. Au bar le plan B, 30-32 boulevard du Grand Cerf à Poitiers. Entrée libre. Venez débattre !

Le maire de Poitiers dans le gouvernement Valls ?

b1f690fc07fe31d777eaaf87261ddac5_largeDans son édition d’aujourd’hui, l’hebdomadaire L’Express cite le nom du député-maire de Poitiers Alain Claeys, qui pourrait faire son entrée dans le gouvernement de Manuel Valls en remplacement de Geneviève Fioraso, secrétaire d’État à l’enseignement supérieur et à la recherche. Elle avait déjà annoncé début février vouloir réduire ses activités pour des raisons de santé. La secrétaire d’État ne souhaiterait finalement plus poursuivre. Selon L’Express, différents scénarios sont à l’étude pour lui trouver un ou une remplaçante. Alain Claeys serait «le favori et l’option préférée» du président de la République François Hollande.

Presse peopl’itique, lanouvellerepublique.fr, 3 mars 2015