[Poitiers] Un camarade tué au Testet : prochains RDV

UN CAMARADE TUÉ AU TESTET

30/10/2014, pl. Charles de Gaulle (« place du marché ») à Poitiers :

Rendez-vous dès 16h00, pour une discussion autour des ZAD et de la répression policière, puis à 18h00 pour une manifestation

Pendant la nuit de samedi à dimanche, un manifestant, Rémi, a été tué au cours des affrontements qui se sont déroulés lors du rassemblement contre le barrage de Sivens au Testet. Environ 7000 personnes ont convergé sur la ZAD du Testet après des mois d’attaques policières, de destruction de la zone humide et des habitats de celles et ceux qui la défendaient. En fin d’après midi puis plus tard dans la nuit, des dizaines de personnes s’en sont prises aux forces de l’ordre qui protégeaient le chantier. Elles souhaitaient ainsi marquer leur colère et retarder la reprise des travaux, initialement prévue pour lundi. Elles ont été repoussées à coups de flashballs, de grenades assourdissantes, de désencerclement et de gaz lacrymogènes. D’après les témoignages des camarades du Testet, la personne décédée se serait écroulée suite à des tirs de grenade puis aurait été emmenée par les forces de l’ordre. Le gouvernement comme après chaque « bavure » policière stigmatise les manifestant·e·s, et tente de diviser pour noyer le poisson. Mais il sait bien que, quoi qu’il fasse, cette mort aura des conséquences explosives.

Ce décès révoltant n’est malheureusement pas surprenant dans ce contexte. À Notre-Dame-des-Landes, au Testet et partout où nous nous opposons à leurs desseins, nous avons dû faire face au déploiement cru de la violence d’État. Si nous avons bien compris de notre coté que nous ne pouvions nous contenter de les regarder docilement détruire nos vies, eux ont démontré qu’ils ne nous feraient aucun cadeau. Pendant les mois d’expulsion de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes, de nombreux·ses camarades ont été blessé·e·s gravement par des tirs de flasballs et grenades. Sur la seule manifestation du 22 février 2014 à Nantes, 3 personnes, visées à la tête par des flashballs ont perdu un œil. Depuis des semaines au Testet plusieurs personnes ont été blessées elles aussi et d’autres accidents tragiques ont été évités de justesse lorsque des opposant·e·s se sont fait·e·s déloger, notamment des cabanes qu’il·le·s avaient construites dans les arbres. Pourtant c’est bien, entre autre, parce que des milliers de personnes se sont opposées physiquement aux travaux, aux expulsions, à l’occupation policière de leurs lieux de vie que le projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes est aujourd’hui moribond, et que le barrage du Testet et ceux qui devaient lui succéder sont largement remis en question. C’est cet engagement en acte qui a donné une puissance contagieuse à ces luttes et qui menace partout aujourd’hui l’aménagement marchand du territoire.

Plus quotidiennement la répression s’exerce face à celles et ceux qui luttent dans les prisons, dans les quartiers et dans les centres de rétention et entraîne là aussi son lot de morts trop souvent oubliées, plusieurs dizaines chaque année. Face aux soulèvements et insoumissions, la démocratie libérale montre qu’elle ne tient pas seulement par la domestication minutieuse des individus et des espaces de vie, ou par les dominations économiques et sociales, mais aussi par un usage déterminé de la terreur.

Nous appelons à occuper les rues et lieux de pouvoir partout, pour marquer notre tristesse, saluer la mémoire du camarade tué ce samedi et pour exprimer notre colère face à la violence d’État. Nous ne les laisserons pas nous tuer avec leurs armes dites « non létales ». Réagissons avec force pour qu’il y ait un avant et un après cette mort. Affirmons plus fort que jamais notre solidarité avec tou·te·s celles et ceux qui luttent au Testet et ailleurs contre leurs projets guidés par les logiques de contrôle et de profit, mais aussi avec tou·te·s celles et ceux qui tombent plus silencieusement sous les coups de la répression partout ailleurs. Nous ne nous laisserons ni diviser ni paralyser par la peur. Nous continuerons à vivre et lutter sur les espaces qu’ils rêvent d’anéantir, et à leur faire obstacle.

Nous ne laisserons pas le silence retomber, nous n’oublierons pas !

28 octobre 2014, des membres du comité poitevin contre l’aéroport de NDDL et son monde, nonaeroportnddl86 [arrobase] riseup.net

source : Démosphère Poitiers, 28 octobre 2014

[Poitiers] Rassemblement suite à la mort d’un manifestant au Testet

Mort d’un manifestant au Testet

Dans la nuit de samedi à dimanche, Rémi, un opposant au projet de barrage de Sivens est mort lors d’affrontements avec les forces de l’ordre.

Ce samedi avait lieu à la ZAD du Testet un grand rassemblement en soutien à la lutte qui s’oppose au projet du barrage de Sivens (Tarn). Ce barrage, présenté comme d’intérêt général, est en fait destiné à l’irrigation intensive d’une vingtaine de fermes et au soutien d’étiage (dilution des pollutions).

Cette lutte qui dure depuis plusieurs années, a connu depuis le 1er septembre 2014 une intensification de la répression policière. Les forces de l’ordre y font, comme à Notre-Dame-des-Landes, un usage intensif des gaz lacrymogènes, du flashball et des grenades assourdissantes.

On dénombre depuis plusieurs années de nombreux.ses blessé.e.s graves parmi les protagonistes de ces mouvements opposés à la logique de destruction/aménagement du territoire et des populations qui y vivent. La mort de ce manifestant, loin d’être une surprise, constitue plutôt la suite logique des politiques de maintien de l’ordre en France.

Ce climat répressif auquel font face les milieux militants radicaux lorsqu’ils représentent une menace pour la bonne marche du capitalisme constitue hélas le quotidien des habitant.e.s des zones de relégation urbaine (ou quartiers populaires) où la police sévit et s’illustre régulièrement par des meurtres.

En soutien à la ZAD du Testet, en souvenir de Rémi et de tou.te.s les autres tué.e.s par les forces de l’ordre, nous appelons à un rassemblement lundi 27 octobre 2014 à 18h30 devant l’hôtel de ville de Poitiers.

Comité poitevin contre l’aéroport de NDDL et son monde
nonaeroportnddl86 (arrobase) riseup.net

source : Demosphere Poitiers, 26 octobre 2014

Palestine : la solidarité est un droit, pas un délit ! Manifestons à Poitiers.

Cet été, l’État d’Israël a conduit une nouvelle offensive meurtrière contre la bande de Gaza. Le bilan de 50 jours de bombardements et d’opérations terrestres est édifiant : près de 2 200 morts, 11 000 blessés, des dizaines de milliers de bâtiments partiellement ou totalement détruits, plus de 500 000 personnes déplacées (soit 30% de la population), etc.

Révoltés par cette agression, mais aussi par la position des autorités françaises qui ont, dans les premiers jours de l’offensive, déclaré leur soutien à l’État d’Israël avant d’essayer en vain de corriger le tir en dénonçant timidement la violence des bombardements, des dizaines de milliers de personnes ont manifesté, à de multiples reprises, dans de nombreuses villes de France.

Le gouvernement Hollande-Valls, soucieux de ne pas fâcher le pouvoir israélien et inquiet de constater le développement de la mobilisation malgré la période estivale, a alors entrepris de s’attaquer frontalement à celle-ci. Il n’a pas hésité à pratiquer de scandaleux amalgames et à laisser entendre que la solidarité avec les Palestiniens portait en elle l’antisémitisme. Puis, comme cela ne suffisait pas, les autorités ont décidé d’interdire certaines manifestations, notamment à Paris.

Nous avons été nombreux à protester contre ces interdictions, une atteinte grave, au nom de prétextes fallacieux, aux droits élémentaires et aux libertés fondamentales. Nous avons été d’autant plus révoltés d’apprendre qu’Alain Pojolat, membre du NPA, qui était en contact, au nom de nombreuses organisations, avec la Préfecture pour les manifestations parisiennes, était convoqué par la justice le 22 octobre prochain sous prétexte d’avoir organisé des « manifestations illégales ».

Nous exigeons que les poursuites contre Alain Pojolat soient immédiatement levées : manifester est un droit et même, dans certaines circonstances, un devoir, et il est scandaleux que quiconque puisse être condamné pour avoir voulu exercer ce droit.

Nous demandons en outre que les poursuites contre celles et ceux qui ont participé ou organisé les manifestations de cet été, ou qui s’investissent dans la campagne de boycott d’Israël, soient abandonnées, et exigeons l’abrogation de la circulaire Alliot-Marie qui criminalise le boycott.

La solidarité est un droit, pas un délit !

Nous appelons à manifester sur ces bases le mardi 21 octobre à 18h devant l’hôtel-de-ville de Poitiers.

Signataires : Ensemble, Europe Écologie Les Verts, Lutte Ouvrière, Mouvement des Jeunes Communistes de la Vienne, Nouveau Parti Anticapitaliste, Parti Communiste Français

source : site du NPA 86, 17 octobre 2014

[Poitiers] Action directe contre cette conférence réactionnaire !

NdPN : On a reçu ce texte par mail. Comme on est plutôt d’accord avec, on le relaye.

Jeudi 16 octobre 2014 à 20 heures, à l’Hôtel Ibis de Poitiers-Sud (175 avenue du 8 Mai 1945), un collectif se faisant appeler « Le Cercle des Chats Bottés » a prévu d’organiser une conférence sur « la théorie du genre » et compte sur la présence de Béatrice Bourges, une ancienne membre de La Manif pour tous (qu’elle a co-fondé) et actuelle dirigeante du Printemps français.

Nous invitons à l’action contre la tenue de cette conférence.

D’abord parce que l’événement est organisé par un collectif clairement réactionnaire, « Le Cercle des Chats Bottés », lié au FN et à Riposte laïque, et qui organise régulièrement des conférences avec des figures de l’extrême-droite française telles que Pierre Cassen, un responsable de Riposte laïque, pour parler haine de l’islam entre amis ; Philippe Milliau, un ancien du FN, du MNR et du Bloc Identitaire ; et maintenant Béatrice Bourges.

Ensuite parce que l’utilisation du terme « théorie du genre » dénote encore d’une orientation réactionnaire. Le genre (ou la construction sociale des rôles associés au sexe) n’est pas une « théorie », c’est un fait social, qui fait l’objet de recherches, est enseigné et étudié dans les disciplines des sciences sociales. Il n’existe pas de « théorie du genre », si ce n’est un épouvantail agité par les cercles d’extrême-droite qui combattent depuis deux ans les évolutions de la politique familiale française. Utiliser ce terme illustre l’inspiration profondément antiféministe qui les anime.

En effet, nier le genre, c’est nier qu’il y a des différences entre les sexes qui sont construites socialement. C’est prétendre qu’elles sont naturelles pour empêcher leur remise en cause. C’est s’opposer aux acquis passés et futurs des luttes féministes.

Or, nous sommes des révolutionnaires et nous considérons qu’il ne peut y avoir de révolution sociale sans libération des femmes (et vice versa). À ce titre, l’extrême-droite est pour nous bien plus qu’un pantin médiatique qu’on agite pour faire peur. C’est un obstacle de plus à notre émancipation. Nous voulons lui signifier que son existence n’est pas souhaitée. À Poitiers et ailleurs.

C’est pourquoi nous invitons tous les collectifs et individus, révolutionnaires et/ou progressistes à s’organiser pour que cette conférence n’ait pas lieu.

Dans le cadre de cette invitation, il nous semble inapproprié de vous dicter une conduite à tenir. Toutefois nous vous prions, et ce, que vous agissiez de façon légale ou non, de respecter les autres manières de faire. Nous ne voulons pas brider votre créativité. Mais si vous êtes à court d’idées, voici quelques actions que vous pouvez entreprendre :

Avant la conférence :

– Appeler l’un des organisateurs, Jacques Soulis (0603273711), pour lui conseiller d’annuler la conférence*
– Appeler l’Hôtel Ibis Poitiers-Sud (0549531313), pour leur conseiller d’annuler la conférence*
– Appeler le commissariat de Poitiers (0549606000), pour leur dire que la sécurité de cette conférence est compromise*
– Relayer cet appel, ou en faire un autre sur vos bases
– Organiser un rassemblement devant le lieu où doit se tenir la conférence
– Organiser une manifestation en direction du lieu où doit se tenir la conférence
– Essayer de bloquer l’accès au lieu de la conférence

*Pour ces actions, nous vous conseillons d’appeler d’une cabine avec une carte téléphonique payée en liquide.

Pendant la conférence (si elle se tient malgré tout) :

– Faire irruption dans le lieu de la conférence
– Faire un rassemblement devant le lieu de la conférence, ou ailleurs
– Faire une manifestation commençant ou se terminant au lieu de la conférence, ou ailleurs

Après la conférence (si elle se tient malgré tout) :

– S’organiser (même juste un peu) pour qu’émerge un mouvement social insurrectionnel émancipateur

À vous de jouer !

source : Indymedia Nantes, 14 octobre 2014