[Poitiers] Rassemblement de soutien à Jean-François Chazerans

NdPN : voir le communiqué de notre groupe ici.

Rassemblement de soutien à Jean-François Chazerans

Soyons nombreux à soutenir ce professeur de philosophie de Victor Hugo, mis à pied pour ’’apologie du terrorisme’’, accusé d’avoir perturbé une minute de silence à laquelle il n’était pas présent, et d’avoir débattu dans ses classes, à la demande de ses élèves, après les attentats à Charlie Hebdo.

Les lycéens solidaires de leur professeur appellent à se rassembler nombreux Mercredi 28/01 dès 13h place d’armes !

Ne laissons pas disparaître la pratique du débat et l’éveil citoyen de nos salles de classe ! Ne laissons pas ceux qui tentent de faire réfléchir être sanctionnés au nom d’une pensée unique autoritaire qui refuse d’interroger les causes de ce qui pousse des gens à se jeter dans les bras des extrémismes politiques et religieux, et préfèrent répondre par une politique sécuritaire et liberticide !

Vu sur le blog du NPA 86, 26 janvier 2015

Mise à jour 26 janvier 2015 : enquête judiciaire ouverte cet après-midi. Grotesque et révoltant !

Professeur poitevin suspendu : ouverture d’une enquête pour apologie d’actes de terrorisme

Jean-François Chazerans, professeur de de philosophie au lycée Victor-Hugo de Poitiers, est suspendu pour quatre mois à titre conservatoire par le rectorat depuis mercredi. Il lui est reproché d’avoir « tenu des propos déplacés pendant la minute de silence » décrétée après les attentats contre l’hebdomadaire Charlie-Hebdo. L’enseignant, qui a été remplacé, doit passer prochainement devant la commission disciplinaire paritaire de l’académie. Comme il l’avait annoncé, le recteur a saisi en outre la justice. Le procureur de la République de Poitiers vient d’ouvrir cet après-midi une enquête pour apologie d’actes de terrorisme. Elle a été confiée à la PJ de Poitiers. La peine maximale prévue pour ces faits est de 5 ans d’emprisonnement et 75.000 € d’amende.

Dépêche Nouvelle République, 26 janvier 2015

***

Mise à jour 27 janvier 2015 : nouvel article dans la Nouvelle République

Prof suspendu : enquête pour apologie du terrorisme

La mise à pied du professeur poitevin Jean-François Chazerans a pris hier une tournure judiciaire : le parquet a confié l’enquête à la PJ.

La révélation dans nos colonnes, samedi, de la suspension pour quatre mois à titre conservatoire de Jean-François Chazerans a provoqué une véritable onde de choc. Accusé par des parents d’élèves d’avoir tenu des propos déplacés à propos des attentats, ce professeur de philosophie du lycée Victor-Hugo a été sanctionné et remplacé par le rectorat.
Hier, dans l’établissement de Poitiers où il exerce depuis 2005, le sujet était sur toutes les lèvres. Des panneaux « Je suis Chazerans » ont même été placardés. Ils ont été vite enlevés.

«  J’ai pris un sacré coup de massue  »

Des élèves d’hier et d’aujourd’hui nous ont fait parvenir de multiples témoignages. Comme Ana. Extraits : « M. Chazerans ne dérange pas comme certains le pensent, mais il interpelle. Il fait parler et donc réfléchir. Que peut-on demander de plus à un professeur de philosophie ? » L’intéressé se disaithier « surpris et touché » de la masse de ses témoignages de soutien. « Je suis même rabiboché avec des gens… Cela me fait du bien. J’ai pris un sacré coup de massue mercredi. »
Le dossier suit son cours sur le plan administratif. La commission disciplinaire paritaire de l’académie doit statuer prochainement sur le cas Chazerans. Le professeur de son côté peaufine le recours qu’il va déposer « dans les jours qui viennent ».
Mais l’affaire a pris hier après-midi un tour judiciaire alors que le parquet était formellement saisi par le rectorat. « J’ouvre une information judiciaire pour apologie d’actes de terrorisme, nous a confié Nicolas Jacquet, procureur de la République. L’enquête a été confiée à la PJ de Poitiers. » La peine maximale prévue pour ces faits est de cinq ans d’emprisonnement et 75.000 € d’amende.
Jean-François Chazerans ne comprend toujours pas. « C’est absurde. Comment pourrais-je faire l’apologie de gens qui tuent d’autres gens ? »

> Parents d’élèves. La fédération des conseils de parents d’élèves (FCPE) de la Vienne et sa section du lycée Victor-Hugo n’ont pas souhaité s’exprimer sur le sujet. > Pétition. La section académique du SNES-FSU soutient son collègue de philosophie du lycée Victor-Hugo qui a été suspendu, demande sa réintégration et appelle à signer une pétition : http ://www.petitionpublique. fr/?pi = P2015N47300 > Réseaux sociaux. Une page et un groupe de soutien à Jean-François Chazerans ont été ouverts sur Facebook. > Manifestation. Les lycéens solidaires de leur professeur appellent à se rassembler mercredi dès 13 h place Leclerc à Poitiers.

Loïc Lejay, Nouvelle République, 27 janvier 2015
***
La suspension de Jean-François Chazerans et l’ouverture par le parquet d’une enquête pour apologie d’actes de terrorisme continuent de provoquer de nombreuses réactions. L’intersyndicale du lycée Victor- Hugo vient d’envoyer au recteur un courrier demandant la réintégration de son collègue professeur de philosophie. En outre, elle appelle à manifester ce mercredi à 13 heures place d’Armes à Poitiers et annonce qu’elle dépose un préavis de grève pour les prochains jours.
Dépêche Nouvelle République, 27 janvier 2015
***
L’inquiétude des enseignants du lycée Victor-Hugo de Poitiers, réunis hier en intersyndicale, se traduit par le dépôt d’un préavis de grève pour jeudi 5 février. Ils demandent à être reçus par le recteur, et continuent de demander la réintégration du professeur de philosophie suspendu car suspecté d’apologie d’actes de terrorisme.
Dépêche Nouvelle République, 29 janvier 2015
***
Suspendu à titre conservatoire pour 4 mois par le rectorat depuis le 21 janvier, le professeur de philosophie vient de recevoir une convocation pour passer devant la commission administrative paritaire d’académie réunie en formation disciplinaire le 13 mars prochain. Le motif indiqué sur la missive est le suivant : « propos inadéquats tenus en classe ». Jean-François Chazerans, qui dit toujours ignorer ce qu’on lui reproche exactement, aura accès à son dossier administratif le 15 février.
Dépêche Nouvelle République, 29 janvier 2015