[Poitiers] Action pour l’accueil d’urgence

Poitiers : un nouvel accueil d’urgence en février

Le collectif poitevin DNSI « D’ailleurs Nous Sommes d’Ici » qui rassemble associations, syndicats et partis politiques pour soutenir les migrants, sans-papier, précaires, a organisé un rassemblement, hier en fin de matinée,devant la DDCS (Direction Départementale de la Cohésion Sociale), rue Ostermeyer à Poitiers.

Une douzaine de personnes dont deux élues du groupe d’oppositionmunicipale « Osons Poitiers » a répondu à cet appel. L’objectif du collectif était d’obtenir des informations quant au devenir des personnes prises en charge par le centre d’accueil d’urgence sociale (CHUS) de la Croix Rouge, dans le quartier de Montbernage. « On demande à être reçu par la Direction, a indiqué le porte-parole de ce collectif qui dénonce depuis la fin de l’année 2013, la vétusté des locaux de l’accueil Montbernage. »

A l’hôtel en attendant

Bien que sans rendez-vous, le groupe a été convié à une entrevue avec Françoise Linsolas, directrice du service. « Et au cours de la discussion, nous avons appris que le CHUS avait été fermé à la suite de la chute d’une cloison survenue le 23 avril. La Croix Rouge a demandé à la Ville d’ouvrir le gymnase des Ecossais pour poursuivre cet accueil d’urgence. » Il a été assuré dans ces locaux jusqu’à la fin des vacances. « Depuis lundi, les 25 places d’accueil d’urgences sont réparties dans différents hôtels de Poitiers. »
Cette situation ne devrait perdurer, en raison des difficultés d’accompagnement et de coût. Lors de cette entrevue – et toujours selon le collectif– la DDCS serait à la recherche d’un hébergement permettant l’accueil d’hommes, de femmes et de familles et cela pendant plusieurs mois, « jusqu’à la construction d’un nouveau CHUS » indique le porte-parole. Si on ignore tout de sa localisation précise, on apprend que le futur centre devrait ouvrir en février 2016, dans l’agglomération poitevine « et en deux temps. Une première phase sera constuite pour accueillir durablement les 25 places existantes avant la création, dans un second temps, de 35 nouvelles places. » Si ce projet satisfait le collectif qui trouve encore « inacceptable le traitement d’une situation pourtant connue » reste vigilant. «Ce CHUS doit ouvrir en continu, de jour et de nuit et offrir un accompagnent. »

S.H., Nouvelle République, 14 mai 2015